Ces dernières années, les joueurs américains avaient l’habitude de rentrer chez eux en cette période pour passer Noël en famille. Si certains ont sans doute maugréé, la Ligue a vu juste en plaçant une journée de championnat ce week-end. En tout cas, si l’on se base sur le match d’hier, entre le BC Telenet Ostende et Port of Antwerp Giants. La Sleuyter Arena a enregistré sa plus belle assistance de la saison : il n’y avait quasiment plus un siège vide, soit près de 4.000 personnes. Beaucoup d’enfants, des clubs sportifs de la région, et aussi des touristes francophones en vacances à la Côte, le tout dans une ambiance festive, avec un petit marché de Noël dans les travées et un Père Noël très en jambes pendant les temps morts. Tout ce beau monde a assisté à un très bon match, avec des Anversois qui ont mené pendant 25 minutes. Le tournant s’est situé en milieu de troisième quart-temps ; les Giants, qui menaient 54-64, ont loupé deux contre-attaques d’affilée. Au lieu de mener de 14 points, ils ont vu les Côtiers revenir sur eux. Le match a alors changé d’âme et Ostende l’a emporté 91-80. Dans les rangs côtiers, les deux meilleurs marqueurs ont été deux joueurs belges : Pierre-Antoine Gillet (20 points) et Quentin Serron (14 points). Dans l’autre camp, on a aussi vu un très bon Thomas De Thaey. Et, puisqu’on a la fibre noire-jaune-rouge, on soulignera que les jeunes Thomas Akyazili et Dorian Marchant sont montés au jeu lorsque le match pouvait encore basculer et pas lorsqu’il était déjà plié.
On verra, lors des autres matches du week-end, s’il y a autant de monde dans les autres salles ou si le phénomène est uniquement valable pour Ostende, cité de villégiature. Car la Sleuyter Arena avait déjà enregistré la meilleure assistance de tous les matches amicaux disputés par les Belgians Lions en août, également une période de vacances. Et Ostende possède une longue tradition de basket à Noël : jadis, un tournoi prestigieux était organisé afin de meubler la trêve. Mais, si la tendance se confirme, la Ligue devrait en tirer des enseignements : pourquoi ne pas organiser plusieurs journées de championnat pendant les vacances de Noël ? Le basket est un spectacle familial, tout le monde ne part pas au ski, et les parents (comme les enfants) préfèrent sans doute la chaleur d’une salle à la froideur d’un stade de football, en sirotant un chocolat chaud à la mi-temps.
Daniel Devos