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Centre de formation AWBB : étudier et jouer, c’est gagner

Le Centre de Formation Wallonie-Bruxelles a ouvert ses portes à la presse, ce mercredi. Au centre Adeps de Jambes, les journalistes présents ont pu assister aux entraînements des différentes équipes et poser leurs questions à propos du projet.

Celui-ci a vu le jour en 2003, à l’initiative de Cathy Populaire et de Raphaël Obsomer. Uniquement au niveau féminin. « Je trouvais qu’il n’existait pas, pour les filles, ce qui existait pour les garçons et qui était déjà bien développé en France : un centre où les meilleures seraient regroupées, avec pour objectif d’en faire des athlètes et des futures joueuses de D1. Je me suis donc lancée», se souvient Cathy Populaire.

A l’époque, 13 filles, nées en 1988 et 1989, avaient rejoint le projet. Deux filles nées en 87, Marjorie Carpréaux et Géraldine Lebrun (qui est, aujourd’hui, la kiné du centre de formation), avaient refusé pour des raisons personnelles.

Les garçons les ont rejointes deux ans plus tard, en 2005.

Cathy Populaire est aujourd’hui la directrice du centre de formation Wallonie-Bruxelles, et est également responsable de la section féminine. Vincent Bouffioulx (qui a coché l’équipe nationale U16 au Championnat d’Europe cet été) est responsable de la section masculine.

Actuellement, le centre de formation Wallonie-Bruxelles regroupe 55 joueurs et joueuses (33 garçons et 22 filles). Ils sont répartis en quatre équipes : trois masculines (les Juniors, âgé au maximum de 18 ans, disputent le championnat national U21 : ils jouent tous au moins une catégorie plus haut que leur âge) et une féminine, qui évolue en Régionale 1 (la D2, en fait, pour les femmes). Les filles plus jeunes jouent avec leur club le week-end. Ces jeunes bénéficient de 15 heures d’entraînement par semaine, et bénéficient aussi des services de deux préparateurs physiques, d’un médecin, d’un kiné, d’un psychologue, d’un diététicien et d’un ostéopathe. Ils logent tous en internat (les chambres sont situées à l’étage, ils n’ont qu’à prendre l’ascenseur pour rejoindre la salle de sports ou de musculation) et fréquentent l’établissement scolaire de leur choix, dans le réseau de leur choix. Quatre écoles sont facilement accessibles, à pied, depuis le centre Adeps. Les études ne passent pas au second plan, au contraire : ceux qui ne présentent pas un bon bulletin sont privés de basket. « Recevoir une bonne éducation, c’est primordial », souligne le directeur technique de l’AWBB, Raphaël Obsomer. « Au premier plan de nos priorités, nous avons placé la santé et la sécurité. Ensuite, l’éducation et la scolarité. Et en troisième lieu seulement, la performance sportive. »

Dans les années 80, le Sports-Etudes d’Arlon avait fait office de pionnier en matière de formation. La plupart des joueurs qui l’ont fréquenté sont devenus internationaux : Pierre Cornia, Marc Deheneffe, Bernard Tirtiaux, Tony Marion, Henri Berlémont, Marc Defort, Serge Vanderbreedstaeten, Henri Govaerts…

Pierre Cornia, en plus d’être le coach des Liège Panthers en D1 féminine et de l’équipe féminine U16 qui a participé au Championnat d’Europe, est aujourd’hui l’un des entraîneurs (avec Jan Callewaert) du centre de formation Wallonie-Bruxelles où il s’occupe des équipes de filles. Un autre ancien international, Daniel Goethals, s’occupe des équipes de garçons. C es deux anciens internationaux ont donc trouvé une reconversion qui cadre parfaitement avec leurs compétences. Ils  rendent au basket belge ce que le basket belge leur a apporté.

Le premier joueur formé au centre AWBB qui a réellement percé en D1 fut Pierre-Antoine Gillet : d’abord à Liège, et aujourd’hui à Ostende. D’autres joueurs qui évoluent actuellement en D1 sont passés par Jambes : Loïc Schwartz, Amaury Gorgemans et Terry Deroover, par exemple. Chez les filles, les fleurons sont Emmanuella et Noémie Mayombo, Hind ben Abdelkader, Sarah Dochez, Romina Ciappina et Jill Van Meerbeeck, pour ne citer qu’elles. Cette année, toutes les sélections nationales de jeunes comptaient au moins un joueur ou une joueuse du centre AWBB dans leurs rangs.

Daniel Devos

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