Houthalen a été cueilli à froid, dimanche matin à l’Outfort de Hoboken, par le Soba Anvers : c’était déjà 33-11 après dix minutes, et après un passage par 44-22, la mi-temps a été sifflée sur le score de 50-32. Les Limbourgeois ont un peu atténué la note après la pause, mais le score final reste sévère : 95-81. « Le coup d’envoi matinal n’est pas une excuse », estime le coach limbourgeois Dirk D’Haese. « Nous avons une bonne équipe sur le plan offensif. Le problème, c’est que lorsque l’on doit courir derrière le score, on a tendance à faire n’importe quoi. Il faudrait témoigner de plus de jugeote. »
Houthalen est pourtant l’une des bonnes équipes de D2. Elle est d’ailleurs actuellement classée 3e. « Je pense qu’en valeur intrinsèque, on se situe dans le Top 4 », poursuit D’Haese. « On manque un peu de taille, mais ce n’est pas un vrai problème dans cette division où peu d’équipes alignent un pivot massif. En fait, c’est une division où tout le monde peut battre tout le monde. »
Houthalen aligne quelques joueurs expérimentés, comme Ronnie McCollum ou Dieter Souveryns, mais aussi un jeune comme Darnell Sneyers, international dans les catégories d’âge. L’an passé, le club pouvait aussi compter sur le jeune Hans Vanwyn, qui jouait en double affiliation avec les Leuven Bears en D1, et sur Jonas Delalieux. Ils ont tous les deux quitté Houthalen pour rejoindre Limburg United. Le premier y est à plein temps alors que le second joue en double affiliation avec Lommel, en D3.
Le 23 décembre, les Limbourgeois accueilleront le Proximus Spirou Charleroi dans le dernier huitième de finale de Coupe de Belgique restant à jouer. Un match qui servira surtout de propagande ? « Beaucoup de gens ont encore en mémoire le match d’il y a deux ans, lorsque Houthalen avait éliminé le Spirou à ce stade de l’épreuve », rappelle D’Haese. « Mais c’était l’époque où Houthalen alignait quatre joueurs américains. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, et athlétiquement, il nous est difficile de rivaliser avec une équipe de l’élite. On ne doit donc pas se faire trop d’illusions. »
Dirk D’Haese, qui revient une troisième fois aux commandes de Houthalen après avoir coaché l’équipe à deux reprises pendant cinq ans et avoir coaché les dames du club, la saison dernière, a évolué au club comme joueur à l’époque où les Bleus militaient en D1 et faisaient trembler les ténors dans leur petite salle. Une époque révolue ? « Dans les années 80, tout était différent », se souvient D’Haese. « Mais sait-on jamais ? Un retour en D1, à terme, n’est pas exclu. Un deuxième club limbourgeois aux côtés de Limburg United ? Pourquoi pas ? Houthalen n’alignerait pas nécessairement six joueurs américains, mais seulement trois ou quatre, dans un effectif complété par des joueurs belges. »
Daniel Devos