Catégories
Playoffs

D2: Waregem champion au bout du suspense !

Rik Samaey pour donner le coup d’envoi, et les joueurs du Basic-Fit Brussels Domien Loubry et Nick Celis dans les tribunes, déguisés en mascottes de Gembo : l’un en lion, l’autre en éléphant, avec un maillot de Kevin Garnett au-dessus de leur fourrure. Voilà pour le décor. Waregem démarre le match pied au plancher : 4-0. Mais à mi-parcours, c’est Gembo qui vire en tête : 36-37. On sent Waregem en difficulté : les tirs ne rentrent pas. Et lorsque Gembo boucle le troisième quart-temps sur le score de 47-57, on se dit que les Anversois filent vers leur troisième titre d’affilée. Mais les Flandriens se réveillent : ils entament la dernière ligne droite par un 14-0. Le marquoir passe de 47-57 à 61-57. La fin de match donne lieu à un suspense hitchcockien : 80-78 à huit secondes du terme et deux lancers-francs pour Gembo. Va-t-on à la prolongation ? Non : Eli Vanaken les rate tous les deux. Deux lancers-francs de l’autre côté : Thomas Foucart loupe le premier mais convertit le deuxième. Il reste cinq secondes à jouer et c’est 81-78. Le dernier tir, désespéré, de Gembo n’atteint pas la cible. Waregem est champion de D2 pour la première fois de son histoire.

Son coach, Sven De Clercq, est soulagé : « Que d’émotions ! Je comprends les gens du football lorsqu’ils affirment que la formule des playoffs est injuste. Nous avons failli en faire les frais. Nous avons dominé toute la saison, subi deux défaites sur le fil en saison régulière (les deux fois contre Sint-Jan) mais le titre a failli nous échapper. Heureusement, tout est bien qui finit bien. Lorsque nous avons accusé dix points de retard à dix minutes de la fin, nous savions qu’il était moins cinq. Et le fait d’avoir perdu la finale, ici dans cette salle, contre Gembo en 2012 a joué dans les têtes. Mais nous avons eu le mérite de rester calmes. Nous n’avons jamais paniqué. Nous avons aussi eu un peu de chance que notre défense de zone a fonctionné, après quelques ajustements. Lors du premier match, vendredi, tous nos tirs entraient. Lors du deuxième, dimanche à Borgerhout, nous ne parvenions pas à trouver des positions de shoots. Ce mardi, nous avons eu des shoots ouverts, mais ils n’entraient pas. Finalement, ce sont les pénétrations de Lars Delepeleire qui ont fait pencher la balance de notre côté. Dans une ambiance sublime. D’où j’étais placé, je n’entendais que le bruit, mais je ne voyais rien. Vu la configuration de la salle, tout se passait dans mon dos. Il n’empêche : j’ai savouré.»

Bart Samaey est donc devenu champion sous les yeux de son père. « C’est un adjuvant supplémentaire, mais de toute façon, tous les titres sont beaux. Je ne peux pas comparer mon palmarès à celui de mon père. Lui, il a récolté tous les honneurs en D1. Moi, je joue seulement en D2. Mais je suis très content malgré tout. Ce qui a fait la différence ? Nous avons formé une véritable équipe ! »

Stan Naudts partage cet avis : « La force de Waregem, c’est l’envie qu’on a démontré tout au long de la saison. Depuis la reprise des entraînements, fin juillet, on n’a eu de cesse de travailler dur. Chacun a accepté de se mettre au service de l’autre. Puis, est survenu l’accident cardiaque de Sébastien Vermeulen. Ce fut un énorme choc pour toute l’équipe. Mais en fin de compte, je crois que cela a encore soudé le groupe. Nous nous sommes tous battus pour lui. J’avais déjà été champion de D2 avec Zwevezele, mais ici c’est différent. Là-bas, il y avait peut-être plus de talent mais on a gagné grâce à des individualités. Avec Waregem, c’est le bloc-équipe qui a fait la différence. »

Sébastien Vermeulen a savouré le titre depuis la touche : « Je suis très heureux pour mes partenaires. En ce qui me concerne, je vais bien, merci. Mon cardiologue me laisse la liberté de décider moi-même si je souhaite continuer à jouer ou pas, mais si la réponse est affirmative, il me donnera le feu vert. Moi, je brûle d’envie de remonter sur le terrain. J’espère rejouer la saison prochaine. Je ne peux pas arrêter ma carrière comme cela, sur un accident. »

L’essentiel est qu’il soit toujours là pour le dire…

Daniel Devos

Laisser un commentaire