Samedi soir, Melco Ypres a remporté haut la main le titre en D3B en venant à bout de Latem De Pinte. Le club du Westhoek n’avait jamais caché son ambition et est parvenu à ses fins. « En fait, nous avions l’ambition de monter en D2 endéans les deux ans », précise le président Bart Bauters. « Nous avons donc atteint notre objectif avec un an d’avance. Je ne vais pas m’en plaindre, car la saison prochaine, la pression aurait été forte alors que cette saison nous pouvions jouer relativement libérés. La montée était une possibilité, mais pas une obligation. »
La clef du succès ? « Au départ, il y a toujours la nécessité de constituer une bonne équipe », poursuit Bart Bauters. « Mais on ne peut jamais être sûr à 100% que la sauce prendra. Nous avons atteint un bon rendement grâce au travail intensif du coach et des joueurs. Physiquement et mentalement, nous étions prêts. Et lorsque les résultats suivent, l’ambiance est généralement au beau fixe. Ce fut le cas chez nous. L’apport d’un joueur comme Brian Heinle fut bien sûr un atout. Il n’a pas tourné directement à plein régime, car une blessure l’a empêché de s’entraîner en août, mais lorsqu’il a été intégré, il s’est montré très efficace après le Nouvel An. Je tiens toutefois à préciser que nous n’avons pas une équipe de mercenaires. Beaucoup de joueurs sont originaires d’Ypres ou de la région, et nous avons également une très bonne école de jeunes. »
Ypres a terminé la saison avec quatre défaites. Deux fois contre Gistel-Ostende, et plus étonnant, à domicile contre Lambusart et en déplacement à Oostkamp. « Mais chaque équipe connaît parfois un jour creux », relativise le président.
Et maintenant ? «Le coach et la majorité des joueurs devraient rester », précise Bart Bauters. « Nous essaierons aussi de renforcer l’équipe avec l’un ou l’autre transfert, mais sans faire de folies. C’est en bonne voie. Je ne pense pas que nous pourrons directement viser le top en D2, mais une place en milieu de classement nous satisferait amplement. Nous tenons aussi à rester sains au niveau financier. Lorsque je vois toutes les équipes de D2 qui cessent leurs activités, je me dis que ce championnat a des allures de cimetières. Nous n’avons pas du tout envie de nous retrouver six pieds sous terre. »
Ypres est une ville de basket et le public mord à l’hameçon. « Samedi, nous avons enregistré 800 entrées ! », se réjouit Bart Bauters. « C’est arrivé à deux ou trois reprises cette saison. Et en moyenne, nous tournons avec 4 ou 500 spectateurs. »
Ypres fut longtemps un déplacement redouté par toutes les équipes de D1. Mais cela, c’est une autre histoire. « L’Ethias League n’est pas à l’ordre du jour », clame Bart Bauters. « Financièrement, ce serait irréaliste. La D2 est, pour l’instant, la division la plus haute à laquelle nous pouvons prétendre. Il ne faut pas oublier que nous venons de loin. En 13 ans, nous sommes passés de 3e Provinciale à la 2e Nationale. Après cinq années en D3, nous avons estimé que nous pouvions viser plus haut. C’est désormais chose faite. »
Daniel Devos