Dimanche, le RPC Schaerbeek a remporté une victoire importante et convaincante contre un rival direct, le CEP Fleurus : 85-61. Du coup, les Bruxellois sautent leur adversaire du jour au classement. Ils sont désormais 12e, et donc plus descendants directs : si le championnat s’arrêtait ici, ils disputeraient un barrage pour le maintien contre le 12e de l’autre série. « Mais il reste trois matches », prévient le manager Michel Hecq, un Wallon établi à Bruxelles qui s’occupa jadis de l’Atomia au temps du Palais du Midi. « Et il reste de drôles de matches, notamment un Fleurus-Athletic entre le 13e et le 14e, où l’un des deux va forcément gagner. De notre côté, nous devons encore nous rendre à De Pinte, accueillir Baasrode et nous déplacer à Oostkamp. Nous avons intérêt à remporter au moins l’un de ces matches. »
Le RPC Schaerbeek est l’une des équipes ayant gravi deux marches en même temps, de la R2 à la N3. Mais il a bien envie de demeurer dans sa nouvelle série. « Lorsqu’on nous a proposé » de monter directement en N3, nous avons d’abord hésité, puis nous avons fini par accepter », explique Hecq. « Pour plusieurs raisons. D’abord, sportivement : nous avions qu’au pire, si la N3 se révélait trop forte pour nous, nous serions relégués en R1 la saison suivante. Ensuite, financièrement : la Région Bruxellois accorde davantage de subsides aux clubs de Nationale qu’à ceux de Régionale. C’est aussi l’une des raisons qui nous poussent à tenter, jusqu’au bout, de nous maintenir. »
Les débuts en N3 n’ont pas été faciles. « En R2, notre coach était un ressortissant de l’ex-Yougoslavie qui n’était pas en ordre, administrativement. Sans licence, nous aurions dû payer 130 euros par match en N3. Nous avons donc préféré nous en séparer. Eric Struelens s’est proposé, mais il est vite apparu que la motivation n’était pas maximale dans son chef. Notre club était sans doute trop petit et trop peu professionnel pour lui. Nous avons donc poursuivi avec son adjoint, un homme qui connait la maison. »
Et la sauce a fini par prendre. La course-poursuite pouvait commencer. C’est d’ailleurs au CEP Fleurus, lors du match aller disputé le 8 décembre, que le RPC Schaerbeek a remporté sa première victoire.
Un RPC Schaerbeek qui ne joue plus dans la commune dont il porte le nom. Il a élu domicile au Hall Sportif de l’ULB. « Pour des raisons de brouille avec Schaerbeek », poursuit Hecq. « On aurait voulu nous fusionner avec le Canter, ce que nous avons refusé. Suite à ce refus, on nous a fermé les portes de toutes les salles de la commune. Suite à la pression des parents, nous avons finalement reçu des heures pour les équipes de jeunes, mais pas nécessairement aux moments les plus adéquats. Notre équipe Première, elle, joue donc désormais sur le campus universitaire. »
Daniel Devos