La saison est encore longue, et sans vouloir présager des intentions des votants dans un peu plus de deux mois, on peut affirmer sans crainte que, si le championnat s’arrêtait aujourd’hui, il y aurait un grand favori au titre de Coach de l’Année : Fulvio Bastianini. Il réalise tout ce qu’on est en droit d’attendre d’un coach : il joue les premiers rôles avec un budget largement inférieur à celui des ténors, il fait progresser ses joueurs et en outre, il les fait jouer en équipe, avec un système de jeu clair. Belges et Américains tirent tous à la même corde et témoignent d’une belle solidarité. Durant l’entre-saison, Liège a pourtant perdu des joueurs comme Pierre-Antoine Gillet et Olivier Troisfontaines, et a encore perdu Yannick Moray sur blessure en cours de saison. Malgré cela, les Principautaires en sont à neuf victoires d’affilée (si l’on compte les deux matches de quart de finale de Coupe de Belgique contre Louvain) et sont invaincus en 2014. Vendredi, ils se déplacent à Mons, la dernière équipe à les avoir fait trébucher (c’était en décembre 2013).
Vendredi passé, contre Alost, c’était un peu la passation des pouvoirs sur le plan individuel. Brad Dean, le Coach de l’Année en titre, ne sait plus à quel saint se vouer après avoir, pourtant, commencé la saison par une victoire en Supercoupe et un succès à Charleroi. Il s’est déjà incliné à neuf reprises au Forum (toutes compétitions confondues). Et si, en plus, il se met à perdre en déplacement…
On ne voit, dans l’état actuel, qu’un seul concurrent à Fulvio Bastianini : Dario Gjergja, pour son parcours européen exceptionnel et pour avoir su conserver la compétitivité d’Ostende malgré l’introduction de joueurs belges comme Niels Marnegrave et Pierre-Antoine Gillet.
Daniel Devos