C’est Eric Somme lui-même qui l’a annoncé : « C’est, pour moi, un moment chargé d’émotion. Il fut un temps où j’étais, à 31 ans, le plus jeune président d’un club de basket. J’ai toujours dit qu’à 65 ans, j’arrêterais. J’en ai aujourd’hui 64 et j’anticipe un peu, car je pense avoir trouvé celui qui incarne mon successeur idéal. Je ne l’ai pas cherché bien loin. J’estime qu’avec son charisme, sa convivialité, ses contacts et sa connaissance du basket, Giovanni Bozzi ferait un parfait président. Je lui cèderai donc le flambeau au terme de la saison.»
Bozzi, de son côté, a fièrement saisi la perche qui lui était tendue. « Il était clair, dans mon esprit, que j’arrêterais de coacher le Spirou après le 15 juin de cette année. Lorsque j’ai pris cette décision, j’ignorais encore ce que je ferais. Lorsqu’Eric Somme m’a proposé le poste de président, je n’ai pas hésité longtemps. Mais, d’ici là, il reste deux objectifs à remplir sur le plan sportif : remporter la coupe et le championnat. Ce serait, pour moi, la plus belle des sorties. »
Benoît Cuisinier continuera à l’aider en qualité de manager général. Il a apporté sa touche d’humour en déclarant que cette passation de pouvoir survenait le week-end où David Stern prenait, lui aussi, sa retraite.
Reste à voir qui succèdera à Bozzi comme coach des Spirous. C’est le futur président lui-même qui prendra la décision. « A priori, je pencherais plutôt pour un profil belge », révèle Bozzi. « En tout cas, quelqu’un qui connaît notre championnat. Je ne néglige pas, non plus, la possibilité d’offrir une chance à un ancien joueur sans expérience au niveau du coaching. Des contacts ont déjà été pris, mais aucune décision n’est encore intervenue. Il faut aussi respecter la déontologie et trouver un accord avec le club concerné, au cas où le candidat serait déjà actif dans notre championnat. »
Daniel Devos