Les jeunes de Mons ont connu un beau week-end. Vendredi, l’équipe de D2 a livré une bonne prestation et a pris la mesure de Turuka Willebroek sur le score de 89-66, avec 21 points d’Amaury Gorgemans. Samedi en fin d’après-midi, la BDL a battu Pepinster sur le fil, avec 39 points de Mathieu Houdart. Et samedi soir, le scenario du match d’Ethias League contre Verviers-Pepinster a permis à Yves Defraigne d’offrir du temps de jeu à ses jeunes. Certains ont saisi leur chance, à l’image d’Alex Tuluka qui, en 15 minutes, a inscrit 9 points (4/5 aux tirs et 1/2 aux lancers-francs).
Jeune n’est pas vraiment le terme qui convient dans son cas, car il a tout de même déjà 24 ans, mais c’est un produit du centre de formation de Mons qui est de retour au bercail après cinq années passées aux Etats-Unis. « J’ai joué à Mons de 13 à 18 ans », explique-t-il. « Via l’assistant de Niksa Bavcevic, qui avait des contacts là-bas, j’ai réussi à obtenir une bourse pour étudier aux Etats-Unis. J’ai donc passé cinq ans à la Missouri Western University. Cinq, et pas quatre, parce que j’ai été blessé la première année. » Tuluka en garde de très bons souvenirs. « Je ne pourrais pas en citer un en particulier, mais je retiens toute l’ambiance du campus et de ce basket universitaire américain. Missouri Western évoluait en deuxième division NCAA, je n’ai donc pas joué ans des salles immenses comme on en voit lors de March Madness, mais la nôtre faisait quand même 5.000 places et elle était parfois pleine. Mon principal exploit ? Avoir été retenu dans la meilleure équipe de la Conférence durant ma deuxième saison. Au niveau du basket, j’ai beaucoup progressé sur le plan physique et mental. Pour les fondamentaux, l’école européenne est sans doute meilleure. Mais, et c’est tout aussi important, j’ai décroché un diplôme en business management. »
Lors des deux premières années, Alex était accompagné par Geoffrey Firmin, lui aussi de retour à Mons cette saison. Puis, ce dernier est parti dans un autre collège.
Tuluka, titulaire à Mons-Hainaut B, espère maintenant se faire petit à petit une place au soleil de l’Ethias League. « Je pense être un bon défenseur, j’aime aussi pénétrer et créer pour mes partenaires. Je ne suis pas un pur shooteur, mais je me débrouille à distance. »
Daniel Devos
