C’est un nouvel exploit qu’a réalisé Ostende ce mercredi. Les Côtiers, toujours invaincus à domicile sur la scène européenne cette saison, le sont restés, même face à une formation d’Unics Kazan qui fait partie des favoris à la victoire finale et qui était, elle, invaincue tout court. La rencontre fut longtemps équilibrée, même si les Russes (qui alignaient des joueurs du calibre de Nikos Zisis ou Chuck Eidson), virèrent en tête à l’issue du premier (24-25) et du deuxième (46-47) quart-temps. C’est dans le troisième quart-temps qu’Ostende créa un premier écart, qui culmina à 66-59 (écart maximal) en début de quatrième quart-temps. Le match n’était pas gagné pour autant, et à 14 secondes de la fin, c’était 75-75. Dusan Djordjevic n’avait pas envie d’aller à la prolongation, s’infiltra dans la raquette adverse et inscrivit un panier (plus lancer-franc bonus) : 78-75. Les Côtiers eurent l’intelligence de commettre la faute sur la dernière attaque russe afin d’éviter un tir à trois points égalisateur et conservèrent leur brevet d’invincibilité à domicile. Il ne reste plus que Valence et Sam Van Rossom, qui seront en visite à la Sleuyter Arena le 12 février, pour tenter de percer ce bastion inviolable. A moins qu’Ostende ne continue l’aventure, bien sûr, ce qui serait presque miraculeux.
A ce stade, le bilan européen d’Ostende (dont la campagne avait commencé par le tournoi qualificatif à l’Euroleague à Vilnius) affiche2 victoires et 1 défaite dans ce tournoi qualificatif, puis 8 victoires et 2 défaites dans la phase de poule de l’Eurocup, et actuellement 2 victoires et 1 défaite dans le Last 32. Dommage que ces exploits soient réalisés dans une indifférence quasi générale (la Sleuyter Arena était à moitié vide ce mercredi) et avec une couverture médiatique réduite au strict minimum. Ce n’est pas neuf, mais force est de constater qu’il n’existe aucune culture du basket européen en Belgique, où l’on accorde plus d’importance au basket régional. Combien notre pays compte-t-il de « connaisseurs » de la trempe de Lucien Van Kersschaever, présent deux heures avant le coup d’envoi pour assister à l’échauffement de l’Unics Kazan ?
Daniel Devos