Entre Willebroek et Fleurus, l’autoroute est très fréquentée. Paul Vervaeck l’avait empruntée il y a trois ans, lorsqu’il quitta Kangoeroes pour coacher le CEP. Cette fois, c’est Tom Poppe, à peine licencié chez les néo-promus en D1, qui a suivi la même voie. Amaury Marion bénéficie d’une double affiliation : chez les Kangoeroes et au CEP. Et les deux clubs avaient disputé un match amical en avant-saison. « Ce n’est que pure coïncidence », assure le président hennuyer Giovanni Mureddu, « car il n’y a aucun accord de partenariat entre les deux clubs. »
Poppe a succédé à Patrick Verdun, sacrifié sur l’autel des résultats. Après avoir dispensé les entraînements durant toute la semaine, il a coaché son premier match vendredi soir : une victoire convaincante 102-71 face aux promus de Holstra Wevelgem, qui s’est surtout dessinée en seconde mi-temps car la première fut équilibrée (43-39 à la pause). « Je suis satisfait », affirme le nouveau mentor de Bonsecours. « J’ai déjà vu plus de combativité dans l’équipe. Il était temps de sortir de cette spirale négative. »
Mureddu, lui aussi, est satisfait : « J’ai enfin vu le CEP jouer comme je souhaite le voir jouer. Et l’équipe dispose encore d’une belle marge de progression. »
Poppe est revenu sur son licenciement à Willebroek : « Je n’étais pas satisfait du rendement de mes trois joueurs américains. Mais le président demandait à ce qu’ils soient alignés coûte que coûte, car il avait dû délier les cordons de la bourse pour les engager. J’ai répondu : –Si les joueurs belges ont un meilleur rendement que les joueurs américains, ce sont eux qui joueront ! Il m’a rétorqué : –Dans ce cas, c’est le coach qu’on va changer ! »
Daniel Devos