L’ambiance était électrique au COREtec Dôme, vendredi soir. L’importance de l’enjeu se ressentait dès l’échauffement. Le public, venu en nombre, donnait déjà de la voix et, surtout, faisait beaucoup de bruit avec les claquettes qui avaient été déposées sur chaque siège. L’arène affichait sold out, les quelques rares sièges vides s’expliquaient sans doute par l’un ou l’autre spectateur qui avait eu un empêchement de dernière minute.
Sur le terrain, Ostende a démarré pied au plancher, soucieux de venger l’affront que les Giants lui avaient infligé deux jours plus tôt. Damien Jefferson, surtout, était déchaîné : 14 points déjà après un quart-temps. Une activité digne du MVP qu’il est. On voyait moins Khalil Ahmad, mais bon, tout le monde ne peut pas briller en même temps. Les Côtiers se sont forgés un avantage de 25-13 après huit minutes. Pourtant, on sentait les Anversois capables de revenir, car malgré l’intensité mise par le BCO, ils n’étaient pas irrémédiablement largués. De fait : à vingt secondes de la mi-temps, alors qu’Ostende menait 49-40 et bénéficiait de surcroît de la dernière attaque, un marcher sifflé à l’encontre de Jean Salumu a donné à Rasir Bolton l’occasion de ramener son équipe à 49-43 à la pause. Et même 49-46 juste après la reprise.
Mais, alors qu’en pensait le suspense relancé, Ostende a placé un nouveau coup d’accélérateur : un 11-0 qui a donné 60-46 au marquoir Et même 65-48 un peu plus tard.
Un lay-up manqué de Servaas Buysschaert a failli remettre Anvers dans le match, mais les Ostendais ont gardé la tête froide, avec un Pierre-Antoine Gillet toujours présent pour éteindre chaque début d’incendie depuis la ligne de 6m75.
Ostende s’impose finalement 82-69, avec 28 points et 8 rebonds de Damien Jefferson et 16 points de Pierre-Antoine Gillet (dont 4 sur 7 à trois points). Du côté anversois, Rasir Bolton (14 points) et Justice Sueing (12 points) sont les seuls à avoir atteint les doubles chiffres. On relèvera quand même les 8 assists de Jo Van Buggenhout.
Ostende peut être champion lundi à la Lotto Arena, et s’est de toute manière offert un joker, puisqu’une cinquième manche serait organisée mercredi au COREtec Dôme en cas de défaite. Les Giants, eux, sont dos au mur : ils ne peuvent plus s’autoriser le moindre faux pas et doivent remporter les deux derniers matches s’ils veulent espérer un titre.
On l’a dit : dans une série au meilleur des cinq manches, l’équipe qui remporte la troisième manche décroche presque toujours les écussons. Cela sent donc bon le chiffre 13 (d’affilée) pour les Côtiers.
Daniel Devos