Si le match de dimanche contre l’Espagne est le plus prestigieux, celui de ce jeudi en Slovaquie était sans doute le plus important. Car, dans un groupe qui comprend aussi l’Espagne et la Lettonie a priori plus fortes que nous, c’est la Slovaquie qu’il faudra laisser derrière nous au classement. En espérant grappiller l’une ou l’autre victoire contre les autres adversaires pour espérer figurer, au moins, parmi les meilleurs troisièmes.
Le début de match a été laborieux. Avec Jo Van Buggenhout dans le cinq de base, nous avons été menés 11-7 par des Slovaques enthousiastes et soutenus par un public en voix dans une toute nouvelle. Quelques changements, et surtout la réussite offensive de Pierre-Antoine Gillet (11 points au quart-temps) et Retin Obasohan (9 points au quart-temps), ont permis de renverser la situation et de terminer la première période de dix minutes sur un avantage de 13-25.
Ceux qui pensaient que nous étions sur du velours en étaient cependant pour leurs frais. Le deuxième quart-temps a de nouveau été plus laborieux et s’est surtout très mal terminé, par deux tirs à trois points slovaques qui ont fixé la marque à 36-40 au repos. Tout, ou presque, était à refaire. Et le fait que Retin Obasohan avait déjà inscrit 16 points à ce moment-là démontre que ce joueur est décidément indispensable aux Belgian Lions et que, si la transition est en route, ce sont toujours les anciens qui font la différence.
Le début de troisième quart-temps fut, à nouveau, compliqué. Mais un 0-11 a permis de faire passer le marquoir de 49-50 à 49-61, pour terminer la période sur un score de 54-64 après trente minutes. La Belgique s’était enfin trouvé un troisième marqueur en la personne, non pas d’Ismael Bako auteur d’un match difficile, mais de Jonas Delalieux, qui avait refusé sa sélection il y a un an mais était bien présent cette fois-ci (la présence de Raymond Westphalen comme assistant a peut-être aidé) et qui a terminé à 10 points.
Cette fois, la victoire était enfin en vue. D’autant que les Slovaques, qui avaient brûlé toutes leurs cartouches, sont restés huit minutes sans marquer dans le quatrième quart-temps, L’écart maximal s’est fixé à 54-73 et la rencontre s’est terminée sur le score de 60-75. Une victoire lente à se dessiner mais indispensable, avec 22 points de Retin Obasohan, 14 de Pierre-Antoine Gillet et 10 de Jonas Delalieux, contre 17 à Vladimir Brodziansky côté slovaque.
Rendez-vous dimanche, contre l’Espagne. Le champion d’Europe dont la seule défaite, lors du dernier Euro, avait été concédée contre… la Belgique, à Tbilisi. Mais, cette fois-ci, il n’y aura pas de Manu Lecomte dans les rangs belges. Celui qui avait débuté la saison avec Liège s’est malheureusement blessé. Et, du côté espagnol, on annonce la présence d’un certain Ricky Rubio qui voulait à tout prix regoûter à la seleccionsous la houlette du coach Sergio Scariolo.
Daniel Devos