C’était la première fois que les Belgian Cats se produisaient en Belgique depuis leur titre de championnes d’Europe conquis en juin à Ljubljana. Le trophée a d’ailleurs été exposé dans le rond central de la Lotto Arena avant le coup d’envoi. Et le public avait répondu présent en nombre, malgré la grève des trains et les conditions climatiques peu engageantes. Mais, pendant l’été, nos représentantes semblent avoir perdu leur jeu fluide et, surtout, leur précision (25 sur 64 aux tirs, dont 6 sur 24 à trois points). Le mérite en revient aussi aux Polonaises, qui avaient visiblement bien étudié le jeu des Cats et s’efforçaient de couper toutes les lignes de passes. Et lorsque les Belges parvenaient quand même à trouver une fille libre, son tir tournait sur l’anneau. A l’image de Julie Vanloo, si adroite au-delà des 6m75 pendant le Championnat d’Europe qu’elle a été élue dans le cinq majeur du tournoi. Julie Allemand et Kyara Linskens n’étaient pas plus heureuses. Même Emma Meesseman s’est laissée surprendre à perdre des ballons. Les Polonaises, au contraire, se montraient très adroites et elles avaient aussi de la présence sous l’anneau avec Stephanie Mavunga, une Américaine récemment naturalisée. Elles ont donc rapidement filé à 18-30 et 24-36 au repos. L’écart allait encore croître en deuxième mi-temps, avant que les Cats ne retrouvent, enfin, un tout petit peu de précision. On a cru, dans le quatrième quart-temps, qu’elles allaient passer devant dans les cinq dernières minutes, comme elles l’avaient fait contre l’Espagne en finale de l’Euro. Mais cette fois, elles n’ont pas pu donner le dernier coup de reins nécessaire. Et elles, qui n’avaient pas perdu un seul match durant l’Euro face aux meilleures équipes du Vieux Continent, se sont inclinées 62-67 à domicile face à la ‘modeste’ Pologne. C’est sans doute l’Azerbaïdjan qui paiera les frais de cette première défaite, dimanche à Bakou. En attendant, Rachid Méziane a bien mal étrenné sa prolongation de contrat jusqu’en 2028. Et les Cats ont fait bien peu d’honneur à leur titre de championnes d’Europe. Si elles se sentaient ‘chez elles’ à Courtrai et plus récemment à Louvain, elles ont intérêt à rapidement se familiariser avec les anneaux anversois. Car c’est là qu’elles disputeront les qualifications pour les J.O. de Paris, en février 2024.
Daniel Devos