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D3 : Julien Pirlot, un ex-international à Loyers

C’est difficile à imaginer aujourd’hui, après la campagne que les Belgian Lions viennent  de réaliser à Ljubljana, mais il n’y a pas si longtemps (cinq ans à peine), notre équipe nationale comptait encore en ses rangs un joueur qui évolue aujourd’hui en D3. « J’ai porté le maillot des Belgian Lions de 2005 à 2008 », rappelle Julien Pirlot, actuellement joueur de Loyers dans la province de Namur. « J’en garde de grands souvenirs, dont celui d’un match disputé en Israël devant 10.000 spectateurs déchaînés. »

C’était l’époque où tout allait bien pour lui. Il avait réussi à se faire une place en D1, au sein d’une équipe de l’Atomia Bruxelles coachée par Yves Defraigne et il se débrouillait plutôt bien. Las, le club du Palais du Midi est tombé en faillite et il en fut l’une des principales victimes. Si la plupart de ses coéquipiers et coaches de l’époque ont fini par rebondir tant bien que mal, il est resté sur le carreau. Plus jamais il n’a retrouvé une place au plus haut niveau. « Si la D1 avait compté, comme aujourd’hui, quelques clubs ayant décidé de faire confiance aux Belges, j’aurais sans doute retrouvé de l’embauche. Mais à l’époque, la tendance était plutôt à la constitution d’un effectif à 80% américain avec quelques rares Belges comme porteurs d’eau. » Commença alors une vie d’errance. « D’abord des piges au Portel (Pro B française) et à Nyon (D1 suisse). Puis, je suis revenu en Belgique pour disputer les playoffs de D2 avec Fleurus. On les  remportés. Ensuite, ce fut Zwevezele, une équipe de Flandre Occidentale qui évoluait également en D2 à l’époque (NDLR : un peu plus tard, elle a même été championne en entamant les playoffs de la 5e place pour éliminer  sur sa route des formations comme l’Excelsior Bruxelles et Kangoeroes, avant de devoir mettre la clef sous le paillasson). Malheureusement, je me suis blessé aux ligaments croisés du genou. Nouveau coup d’arrêt. J’ai suivi ma compagne en Turquie : elle y était volleyeuse. Après, je suis revenu en Belgique pour défendre les couleurs de Carnières, en D3. J’y ai passé trois saisons, mais l’an passé, le club a connu des problèmes extra-sportifs et a été rétrogradé. Personnellement, j’avais envie de rester en Nationale. Loyers m’offrait, entre autres, la possibilité de me relancer près de chez moi, puisque je suis Namurois. C’est un club qui était monté en D3 en 2012, mais qui a vécu une première saison difficile à cet échelon. Il s’est finalement maintenu grâce aux désistements d’autres équipes. Cette saison, l’ambition est de terminer dans la première partie du classement. Pour l’instant, on respecte le plan de route avec  4 victoires et 2 défaites. L’effectif est composé d’un bon mélange entre anciens et plus jeunes. »

A 32 ans, Julien se trouve désormais dans le camp des anciens. Il a dû tourner la page du basket professionnel. Depuis 4 ans, il est manager chez Decathlon. »

Daniel Devos

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