Vendredi, dans la foulée de Croatie-Belgique qui a vu la qualification de nos Diables Rouges pour la Coupe du Monde au Brésil, Fleurus accueillait l’équipe B de Mons-Hainaut. Un match particulier pour Patrick Verdun, qui coachait encore cette équipe la saison dernière et qui est d’ailleurs toujours le directeur technique de l’école des jeunes de l’UMH où il entraîne les Pupilles. « Il y avait, dans l’équipe adverse, des joueurs avec lesquels j’ai travaillé pendant dix ans, comme Lorenzo Giancaterino », rappelle-t-il. « D’autres ont aujourd’hui quitté ce club, comme Niels Marnegrave ou plus récemment Alex Libert et Kevin Tumba, mais je pense les avoir aidé à gravir les échelons. Et quand il m’arrive, à l’occasion d’autres matches ou au hasard d’une rencontre fortuite en rue, de croiser des anciens que j’avais entraînés il y a 10 ou 15 ans, ils viennent toujours me saluer. Cela ne me laisse pas insensible. Mais, vendredi, j’étais sur le banc de Fleurus et je n’avais qu’une envie : faire gagner le CEP. »
Ce qu’il a réussi : Fleurus, qui a mené tout le match, a tremblé en fin de rencontre lorsque l’UMH est revenu à 58-58 à deux minutes de la fin, mais a fini par l’emporter 65-63. Ce qui donne au CEP un bilan de trois victoires et trois défaites. « Un bilan mitigé », reconnaît Verdun. « Il manque une ou deux victoires pour je sois entièrement satisfait. Le constat, jusqu’à présent, est que nous sommes toujours parvenus à jouer du très beau basket pendant une certaine période, mais jamais pendant 40 minutes. Il y a des explications à cela. J’ai quelques joueurs qui souffrent de petits pépins physiques et qui ne peuvent pas s’entraîner à fond. Alors, en match, ils manquent de rythme. Par ailleurs, nous sommes toujours privés de Nicolas Tsasa, victime d’une grosse entorse à début de saison et qui avait été engagé pour assurer la distribution. Un meneur, c’est important, c’est l’organisateur sur le terrain. Contre l’UMH, j’ai été satisfait par l’énergie mise en défense. On n’a encaissé que 63 points, c’est bien. La mentalité était là. Je pars du principe qu’en match, on doit tout donner. Si l’on est battu par plus fort que soi, on ne peut pas avoir de regrets. Par contre, si l’on est battu en ayant le sentiment de ne pas avoir tout fait pour arracher la victoire, on ne peut que se mordre les doigts. »
Au-delà de la volonté d’intégrer des jeunes de la D3 vers la D2, l’objectif du CEP sera d’atteindre les playoffs. « Qui passeront de nouveau à huit équipes cette saison. La saison dernière, on les avait ramenés à quatre équipes, mais comme Gand n’était pas parvenu à se qualifier, on en est revenu à… l’ancienne formule ! »
Daniel Devos