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Mais que va-t-on faire sans Bako et Obasohan ?

Les Belgian Lions ont entamé victorieusement le deuxième tour des qualifications à la Coupe du Monde 2023 en battant la Grande-Bretagne 72-57. La victoire était impérative, à domicile face à l’équipe supposée la plus faible de la poule, et elle a été conquise, nette dans les chiffres. Pour autant, tout ne fut pas parfait. Les points positifs, ce sont la défense (nous n’avons concédé que 57 points aux Britanniques qui en marquent habituellement 71 de moyenne) et le rebond, que nous avons dominé. Mais offensivement, la construction n’a pas toujours été fluide et la concrétisation a parfois fait défaut. Et surtout, nous avons enregistré 19 pertes de balles, ce qui est beaucoup.

Une certaine dépendance à Ismael Bako et Retin Obasohan s’est aussi dessinée. Sans compter l’absence de Sam Van Rossom, la troisième locomotive, dont l’ombre plane toujours. En fin de première mi-temps, lorsque Bako et Obasohan étaient tous les deux sur le banc, c’était (très) laborieux. Ils terminent comme les deux meilleurs marqueurs, avec respectivement 17 et 16 points.

C’est peut-être un souci pour l’avenir, mais on peut (déjà) se poser la question : que fera-t-on sans eux, en novembre et en février, puisqu’ils ont tous les deux signé dans un club d’Euroleague et ne seront (sans doute) pas libérés ?

Il faudra que les autres prennent leurs responsabilités. Comme ils l’ont fait en deuxième mi-temps, lorsque les Belgian Lions ont pris le large, et que Tabu, Mwema, Vanwijn et De Zeeuw, entre autres, ont apporté leur écot au marquoir.

Si les Belgian Lions se qualifient, ce sera sans doute au détriment de la Turquie. Or, c’est en novembre et en février que nous rencontrerons les Turcs. Sans Bako et Obasohan, probablement. La Lettonie et la Grèce devraient passer. Méfiance, aussi, de la Serbie qui va forcément se réveiller (elle a d’ailleurs battu la Grèce avec Nikola Jokic) et qui n’a pas dit son dernier mot, car sa cinquième place actuelle n’est pas ‘normale’.

C’est donc une Grèce revancharde que nous avons affronter dimanche à Athènes et face au ‘monstre’ Antetokoumnpo et compagnie le score sans appel de 85 vs 68 resume bien le fait qu’il y a encore de gros ajustements à effectuer.

Autre déception, jeudi à Mons : le peu de spectateurs, 1.200 à peine. La faute aux vacances, à l’absence de stars dans les rangs adverses ? Il y a sans doute une autre explication : le peu de supporters visiteurs. Face à la Serbie et à la Lettonie, les visiteurs étaient présents en masse. De ce point de vue, on peut être rassuré : face à la Grèce et à la Turquie, la mons  arena fera le plein. Mais le public ne sera pas forcément acquis à la cause des Belgian Lions.

Daniel Devos

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