Vilvoorde, qui restait sur six victoires d’affilée et occupait la première place à égalité avec les Giants B, a été battu dimanche à Gistel-Ostende. Anvers se retrouve donc seul en tête avec une seule défaite (à Oostkamp) : la place que tout le monde lui prédisait, mais dont le coach Luc Smout continue à prétendre que ce n’est pas nécessairement un objectif. « Le chemin est encore long », tempère-t-il. « Et il y a de sérieux adversaires, comme Sijsele ou Ostende B. Samedi, nous avons gagné à Willebroek, mais nous avons eu la chance de prendre cet adversaire au bon moment. C’est vraiment une série où tout le monde peut battre tout le monde. Quand je vois que Namur-Belgrade est allé gagner à Falco Gand. Je me méfie même du RPC Anderlecht, avec des joueurs comme Stéphane Moris et Adam Hall. Et les Kangoeroes B jouent de mieux en mieux, ils finiront bien par gagner leur premier match. Bien sûr, si l’occasion de monter se présente, nous la saisirions, mais l’objectif reste de former des joueurs pour l’équipe première. Ce qui est positif, c’est que chaque joueur de mon équipe se met en évidence à tour de rôle, ce n’est pas toujours le même. Notre talon d’Achille, c’est que notre noyau n’est pas très large, et si l’on devait avoir quelques blessés, on souffrirait. »
Dimanche, c’est le « classique » des équipes B qui figure au programme : Anvers-Ostende. Un match particulier pour Luc Smout, qui entraînait encore le Finexa Basket@Sea la saison dernière. « Je reverrai avec plaisir des garçons que j’ai entraînés pendant deux ans, et cela vaudra aussi pour mon fils Quinten, qui reverra des copains. J’ai encore de bons contacts avec le coach d’Ostende et son assistant. »
Quinten progresse de mieux en mieux. Il avait livré un match phénoménal contre les Kangoeroes A en Coupe de Belgique, face auxquels il avait inscrit 27 points. Comment son père et coach juge-t-il son évolution ? « Il a eu la chance de pouvoir continuer à s’entraîner avec l’équipe première d’Ostende la saison dernière, en pleine période corona. Ici à Anvers, il peut bénéficier des conseils d’un préparateur physique très compétent. Cela contribue à son développement. Dans le basket actuel, le talent seul ne suffit pas, il y a aussi le travail. Dimanche passé, j’ai assisté à Anvers-Charleroi, et j’ai été impressionné par Alexandre Libert. Je l’ai connu chez les jeunes à Mons, et pour en arriver là, il a énormément bossé. C’est un exemple pour tous les jeunes belges qui aspirent à percer au plus haut niveau. J’ai aussi constaté l’évolution de Milan Samardzic, qui est bien revenu après sa blessure. Je n’ai rien contre les étrangers, mais j’espère que l’on donnera de plus en plus la chance aux jeunes Belges. Des équipes avec seulement trois ou quatre étrangers, pourquoi pas ?
Daniel Devos