Les trois matches qualifiés de « cruciaux » par Ian Hanavan, à savoir à Charleroi, contre Louvain et contre Liège, ont tous été perdus par le Phoenix Brussels, qui en est désormais à 7 défaites d’affilée, et hérite de la lanterne rouge détenue jusque-là par l’adversaire de ce dimanche.
Pourtant, contre Liège, tout avait bien commencé : les Bruxellois menaient 27-17 au quart-temps, grâce surtout à un sans-faute de Darius Washington, auteur de 11 points à 100% de réussite : 2 sur 2 à trois points, 2 sur 3 à deux points, et 1 sur 1 aux lancers-francs. Mais le collectif liégeois s’est alors mis en place, et à la mi-temps, Liège était déjà devant à la faveur d’un 10-22. Les visiteurs remporteront encore les deux autres quart-temps pour s’imposer finalement 72-88. Ce collectif, qui permet aux Liégeois de faire circuler le ballon pour finalement trouver l’homme isolé sous l’anneau, on ne le retrouve pas toujours dans les rangs bruxellois, où l’on compte davantage sur des exploits individuels comme ceux de Darius Washington dans le premier quart-temps. L’Américain terminera finalement avec 18 points, tout comme William Robeyns (qui en a inscrit 13 en deuxième mi-temps, qu’il a disputée dans son intégralité) et Pavle Djurisic, qui a joué 35 minutes. Les autres joueurs n’ont quasiment pas alimenté le marquoir.
Est-ce la faute de Ian Hanavan ? Un autre coach pourrait-il faire mieux avec l’effectif actuel ? C’est la question que l’on est en droit de se poser.
Le manager Nikkel Kebsi a eu le mérite de trouver les fonds nécessaires et de bâtir une équipe qui, malgré tout, tient la route en EuroMillions Basketball League alors qu’on s’était demandé, il y a un an, si elle n’allait pas être contrainte de mette la clef sous le paillasson. Mais il ne fallait sans doute pas attendre des miracles de cette équipe-là.
Dimanche, Louis Hazard a joué 40 minutes face à une équipe de Liège où il a encore évolué il y a trois ans et au sein de laquelle il compte encore de nombreux amis. C’est bien, mais la saison dernière, il jouait en TDM1 avec Ypres. Il était, certes, le meilleur joueur de la deuxième division nationale, mais on connaît la différence de niveau qui existe avec l’élite. Et il ne sort pas toujours un match à 25 points, comme contre Mons. Ce week-end, en 40 minutes, il n’en a inscrit que 3.
Elijah Tshibangu a, pour la quatrième fois consécutive, été titularisé dans le cinq de base. C’est bien aussi, mais en début de saison, il était simplement un jeune prometteur qui restait parfois scotché au banc. Et dimanche, il n’a pas inscrit le moindre point, ni délivré le moindre assist.
Ayoub Nouhi, lui aussi, n’était en début de saison qu’un jeune prometteur qui restait parfois scotché au banc. Dimanche, il a joué 14 minutes et inscrit 6 points. Encourageant pour le long terme, mais ce n’est pas à lui qu’il appartient de faire la différence.
Rochdi Benzouien a, lui, joué 12 minutes (0 point). Il lui est déjà arrivé de jouer 20 minutes, alors qu’avant l’interruption du sport amateur pour cause de Covid, il était le distributeur du Royal IV, en TDM1.
Si tous ces joueurs jouent autant, c’est aussi en raison des absences. Stéphane Moris, Thomas Massamba et Niels Foerts sont officiellement blessés. Dans le cas de Moris, oui, on le voit : il est présent en équipement dans la salle, fait des exercices pendant que les autres joueurs de l’équipe s’échauffent avant le match, et se prépare visiblement pour son retour. Mais les deux autres brillent par leur absence. Que se passe-t-il avec eux ?
Daniel Devos