Arrivé cet été du Spirou Charleroi, où il était le capitaine de l’équipe B (« J’étais le plus âgé, donc… »), Clément Goffin n’a pas raté ses débuts en championnat avec Nivelles. Que ce soit au niveau individuel, avec 12 points et une multitude de rebonds, ou au niveau collectif, avec une belle victoire 70-81 dans la salle du Falco Gand.
« On ne partait pas favoris à l’entame de ce match », reconnaît-il. « Mais on a très bien commencé et, lorsque les Gantois sont revenus en fin de match, on a fait preuve de caractère. Je pense que l’on a livré le match parfait. »
Nivelles restait pourtant sur une campagne de Coupe de Belgique mitigée, avec durant la semaine précédente, une défaite 57-75 à domicile contre Gembloux. « Mais on n’a jamais été au complet dans ces matches-là. Il nous manquait, par exemple, Cyril Bataille, et on a vu à Gand toute l’importance qu’il pouvait avoir (NDLR : 23 points, dont 5x trois points). Sans lui, il nous manquait un shooteur capable de contrer la zone adverse. »
Après ce bon départ, qu’espère Nivelles du championnat ? « Ce que je veux, ce sont des victoires », poursuit Goffin. « Le plus de victoires possible. Je ne vais pas fixer d’objectif en termes de classement. On va modestement commencer par assurer le maintien. Après, on verra jusqu’où nous pouvons grimper. »
S’il a quitté le Spirou, c’est parce qu’il a terminé ses études et qu’il cherche du boulot. « Au Spirou, on avait cinq entraînements par semaine. C’est un peu compliqué lorsqu’on essaie de se positionner sur le marché de l’emploi. Je recherche un boulot comme ingénieur de gestion. En quittant Charleroi, je voulais un club où les contraintes seraient un peu moins sévères mais où je pourrais continuer à gagner. Car je suis un compétiteur. Je pense l’avoir trouvé à Nivelles, dont le projet m’a séduit. En plus, c’est une équipe jeune, ce qui me convient parfaitement. »
Que retient-il de ces années à Charleroi ? « Que du positif. Quand on s’entraîne cinq fois par semaine, on ne peut que progresser. Et je pense, effectivement, que je me suis amélioré. » Les joueurs les plus talentueux qu’il a côtoyés parmi tous les prospects ? « Je dirais Sami Demirtas. Ou encore, William Robeyns. En fait, tous les joueurs qui jouent aujourd’hui en D1. Moi-même, je n’ai jamais réellement ambitionné la D1. Je sais qu’il me manque quelques kilos pour jouer à l’intérieur parmi l’élite. »
Ironie du sort : le premier match officiel qu’il a disputé avec Nivelles fut un match de Coupe de Belgique au… Spirou Charleroi, qui s’est soldé par une défaite 84-58. « C’est là qu’on voit la différence avec une équipe qui s’entraîne cinq fois par semaine. »
Daniel Devos