Le BCCA Neufchâteau s’est plaint d’être fort isolé dans sa série de TDM2, qui regroupe principalement des clubs brabançons et flandriens. C’est vrai que le club luxembourgeois est un peu seul sur son île. Au-delà du nombre de kilomètres impressionnant que devront parcourir ses joueurs pour les déplacements, il souffrira aussi de l’absence d’affiches réellement attractives pour le public local. Il aurait aimé être associé à ses plus proches voisins, liégeois et namurois. Cela n’a pas été le cas. Les Chestroilais paient au prix fort le fait d’être le seul représentant de leur province. Lors de la composition des séries, la fédération s’est efforcée de regrouper les clubs par province, et comme il n’y en a qu’un qui émane du Luxembourg, il a été versé… là où il restait une place.
Si la province du Luxembourg ne compte qu’un seul représentant, que dire du Hainaut ? Avec le retrait de l’US Lambusart, il ne reste plus le moindre club hennuyer en TDM2. La province compte, certes, deux clubs performants en EuroMillions Basketball League avec le Spirou Charleroi et Mons-Hainaut, mais juste en-dessous, c’est le désert. Si le Spirou compte également une équipe B en TDM1, celle de Mons-Hainaut a quitté l’échelon national depuis quelques années. A part cela ? Rien, nada ! Où sont passés tous ces clubs de village qui, autrefois, fleurissaient ? Loin de nous l’idée de jouer les anciens combattants, mais on se souvient d’une époque, il y a 30, 40 ou 50 ans, où le Hainaut se révélait particulièrement attractif pour les « bons joueurs amateurs ». On jouait dans des salles parfois vétustes, mais où il y avait de l’ambiance et où la troisième mi-temps battait son plein. Pour les joueurs, cela « payait bien » aussi, comme on dit. Probablement pas toujours dans les règles de l’art, mais bon… La buvette et, parfois, un généreux mécène, constituaient les principales sources de recettes. Rappelons-nous d’Estaimpuis, Enghien, Cuesmes, Flénu, Wasmuël, Morlanwelz, Gilly, Monceau, Mont-sur-Marchienne et on en oublie. Il y a trois ans, l’US Lambusart, et le CEP Fleurus se livraient encore à des duels acharnés dans des salles de Bonsecours et des Hordies surchauffées, en TDM2. Avec le pas de côté effectué par le CEP, l’US Lambusart avait déjà dû faire une croix sur le match le plus attendu de la saison. Cet été, ce sont les Rouges eux-mêmes qui ont sacrifié leur équipe de nationale, laissant le Hainaut… orphelin.
Namur retrouve un peu de vitalité. Belgrade était, la saison dernière, l’unique représentant de la province. Il a été rejoint, cette saison-ci, par Gembloux. Un échelon plus bas, Loyers affiche certaines ambitions, Ciney également, et Andenne possède de superbes installations. Sans oublier que Jambes abrite le centre de formation AWBB.
Mais, en réalité, lorsqu’on évoque les clubs wallons de TDM2, on parle surtout des clubs liégeois. La province compte six représentants à ce niveau (ils étaient même huit la saison dernière, au point qu’ils avaient dû être répartis en deux séries, mais le SFX Saint-Michel Verviers et Belleflamme sont redescendus). A l’échelon inférieur, les derbies sont légion également. Mais les ambitions s’arrêtent là. Au plus haut niveau, c’est compliqué. En EuroMillions Basketball League, Pepinster a disparu et Liège Basket est sous assistance respiratoire depuis plusieurs saisons. Et en TDM1, c’est le désert. Ninane a évolué à ce niveau il n’y a pas très longtemps, mais n’a pas tenu le coup. Comblain, l’équipe liégeoise la plus compétitive sur papier cette saison, pourra-t-il (et voudra-t-il) tenter la montée ?
Daniel Devos