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Interview

Philip Debaere : « Matt Lojeski est irremplaçable»

Ce samedi, la Supercoupe (traditionnellement organisée à Knokke) lancera la saison belge au plus haut niveau. Elle opposera, cette année, Ostende à Alost. Pourquoi à Alost et pas à Mons ? Tout simplement parce que, si une équipe réalise le doublé coupe-championnat (ce qui est le cas d’Ostende cette année), le règlement prévoit que son adversaire en Supercoupe est le finaliste de la coupe et pas le finaliste des playoffs. C’est un peu curieux, mais c’est ainsi.

Ostende abordera cette Supercoupe quelque peu déforcé. « Deux de nos joueurs les plus expérimentés, Wes Wilkinson et Brent Wright, sont sur la touche en raison d’une hernie », révèle Debaere.

Les Côtiers ont procédé à une cure de rajeunissement durant l’été. « Niels Marnegrave et Pierre-Antoine Gillet sont venus grossir nos rangs. Ce sont des travailleurs qui s’adaptent parfaitement à ce que l’on réclame à Ostende. On peut en dire de même de notre jeune Polonais. Ce rajeunissement ne s’est pas uniquement opéré par obligation, parce qu’il faut coucher les noms de six Belges sur la feuille de match. C’était aussi une volonté du club. Ces dernières années, on s’est souvent rabattus sur des joueurs expérimentés. Ceux-ci prennent tout doucement de l’âge et on n’a pas voulu se retrouver dans une situation où l’on aurait dû tout renouveler d’un coup. L’ évolution doit être progressive. »

Le grand challenge était, pour le directeur sportif, de remplacer Matt Lojeski. « Mais cela s’est avéré une mission impossible », reconnaît Debaere. « Lojeski avait pris une telle dimension qu’on ne pouvait pas lui trouver un clone de même valeur. Kevin Thompson n’est pas son remplaçant : il avait déjà été engagé avant qu’il ne parte. L’absence de Lojeski devra être compensée de manière collective. »

Les ambitions d’Ostende n’ont pas changé. « Comme chaque année, on essaiera d’atteindre la finale des playoffs et celle de la coupe. Et, à ce stade, tout peut arriver. Notre principal concurrent sera probablement, une fois encore, Charleroi. Qui s’est sérieusement renforcé. Un troisième titre d’affilée n’est donc pas gagné d’avance. Quant à une qualification pour l’Euroleague : il ne faut pas rêver. Notre premier adversaire, lors du tournoi qualificatif, sera Khimki Moscou. Et si l’on franchit malgré tout le cap, ce qui serait un exploit, un autre gros budget nous attendrait. »

La participation d’Ostende au tournoi qualificatif d’Euroleague, à Vilnius, est la raison pour laquelle le premier match de championnat contre Mons a été reporté. « Mais quand pourra-t-on le jouer ? » se demande Debaere. « Avec l’engagement des deux équipes sur le front européen, et un double tour de championnat à dix équipes, le calendrier est surchargé. »

Un retour à dix équipes, est-ce une bonne chose ? « L’idéal aurait été douze équipes », estime Debaere. « Dix, c’est trop peu pour organiser un championnat classique par simple aller-retour et trop pour un double tour. Beaucoup craignent un championnat à deux vitesses, mais c’est le cas dans tous les pays. Et je ne pense pas qu’un déplacement à Kangoeroes, dans une petite salle, se résumera forcément à une promenade de santé. »

Daniel Devos

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