C’est désormais mathématique : le Mithra Castors Braine peut abandonner tout espoir de décrocher la 5eou 6eplace de sa poule d’Euroleague. Le club ne poursuivra pas l’aventure européenne en Eurocup. Les Brabançonnes se sont inclinées 85-56 à Orenburg, dans le fin fond de la Russie, pas très loin de la frontière avec le Kazakhstan. C’est leur dixième défaite d’affilée. Leur seul succès, elles l’ont conquis lors de la journée d’ouverture, sur le fil : 63-60 contre Schio.
Qu’il est loin, le temps où l’on parlait de la « meilleure équipe de l’histoire de Castors Braine » et où le président déclarait « sur ce que j’ai vu durant le stage de préparation, c’est très prometteur. » Ces promesses n’ont jamais été tenues. Erreurs de casting lors du recrutement ? Mentalité défaillante ? Toujours est-il que le Mithra Castors Braine n’a jamais fait le poids dans cette poule. Le pivot canadien Ruth Hamblin s’est montré maladroit au début, avant de progressivement trouver ses marques, puis de se blesser. Mariona Ortiz, qualifiée par Pascal Angillis de « Dusan Djordjevic féminin », n’est que l’ombre de la joueuse flamboyante qu’elle était à Namur. Pascal Angillis, précisément, a loupé son premier objectif européen. Et même si son équipe continue à enchaîner les scores-fleuves en championnat, il restera aussi dans l’histoire comme le coach ayant subi une première défaite après 136 victoires d’affilée. C’était à SKW, précisément l’adversaire de ce samedi.
Inquiétant aussi : le public ne semble guère concerné par cette campagne d’Euroleague, avec l’exil forcé au Spiroudome. Ils ne sont que quelques centaines, en visant large, à rallier la vaste salle carolorégienne qui sonne creux. Jacques Platieau a bien du mérite de s’acharner à vouloir stabiliser le club en Euroleague, une compétition (pour l’instant) trop forte pour les Castors.
Daniel Devos