Le Falco Gand, qui a vu partir son jeune pivot international Haris Bratanovic à Barcelone cet été, découvre une série qui lui est inconnue, avec une majorité de clubs liégeois et limbourgeois. Sur le plan sportif, cela lui réussit plutôt bien puisque les joueurs du coach Dimitri Ongenaet sont toujours invaincus, avec quatre victoires dont trois en déplacement : 64-72 à Spa, 53-64 à Tongres et samedi, 64-75 à Hasselt. Cela n’a pas été aisé : au repos, c’était toujours l’égalité 38-38 et après 30 minutes, les Limbourgeois menaient 53-50. La différence s’est faite dans le dernier quart-temps en faveur d’une équipe du Falco Gand qui ne s’était déplacée qu’avec neuf joueurs, car les équipes B et C du club jouaient toutes en même temps à l’extérieur.
« Sur le plan sportif, cela se passe plutôt bien, effectivement », confirme le directeur sportif Patrick Gevaert. « D’autant que nous avons pas mal de blessés. Simon Depaepe s’est fracturé la clavicule en juin, Robbe Van den Bossche souffre de tendinite, Thomas Van Hille a une entorse à la cheville et Nathan Snauwaert est touché au genou. »
Samedi, Arne Van Laer, arrivé du Crelan Okapi Aalstar, s’est particulièrement mis en évidence avec 17 points. « C’est vraiment une bonne pioche », se réjouit Gevaert. « C’est un bosseur, un super gars qui se met toujours au service du collectif. Ce n’est pas lui qui remplace Bratanovic : c’est plutôt un poste 3-4 alors que Haris était un poste 5. Depuis son départ, nous jouons plus petit, avec Stijn D’hondt et Benjamin Bogaert qui font le boulot sous l’anneau afin de ne pas obliger nos jeunes à évoluer à un poste qui n’est pas celui auquel ils seront destinés dans le futur. Ils sont nos deux de nos quatre routiniers qui doivent encadrer nos jeunes. Les deux autres sont Bram Vanhulle et Thomas Foucart. »
Les jeunes, c’est ce qui fait la fierté du Falco Gand. « Nous avons plusieurs joueurs nés en 2000 et même en 2001 », poursuit Gevaert. « Et nous comptons encore en faire monter d’autres en équipe première, comme Milan De Clercq et Jens Coppens. Ce dernier a d’ailleurs débuté le match dans le cinq de base, samedi à Hasselt. »
Si tout va pour le mieux dans le meilleur des mondes sur le plan sportif, Gevaert continue à râler sur la composition des séries. « J’ai calculé que nous devrons parcourir 3.860 kilomètres cette saison. Avec plusieurs déplacements en région liégeoise le vendredi soir, ce qui nous oblige à emprunter le ring de Bruxelles à l’heure de pointe. Comble de malchance : des équipes comme Belleflamme, Sprimont ou Esneux ne vont pas attirer beaucoup de spectateurs chez nous… »
Un match qui va attirer du monde, par contre, c’est le derby de samedi contre Latem De Pinte. « Pour nous, c’est le match de l’année », affirme Gevaert. « Il a été exceptionnellement déplacé au samedi, plutôt qu’au vendredi, parce que notre adversaire doit jouer un match de Coupe de Belgique jeudi contre les Antwerp Giants jeudi soir. Le BBC Latem De Pinte a annoncé vouloir jouer le titre. Très bien, mais nous vendrons chèrement notre peau. »
Daniel Devos