Il a dû attendre longtemps, mais cette fois ça y est : dimanche, Rochdi Benzouien (droite sur la photo) pourra enfin accueillir ses amis du Royal IV à Jumet. « C’est le club où j’ai été formé, et où mon père (gauche sur la photo) occupe toujours une fonction dirigeante, donc forcément c’est un rendez-vous qui me tient à cœur. Ce sera encore plus spécial lorsque je retournerai au Palais du Midi, mais je devrai patienter : c’est le… dernier match du championnat. »
En passant du Royal IV au Spirou Charleroi, cet été, Rochdi Benzouien a dû abandonner ses études de dentisterie. « J’ai longtemps hésité », reconnaît-il. « Je n’ai pas arrêté mes études de gaîté de cœur, je sais qu’un diplôme peut m’être utile pour l’avenir et à fortiori dans cette discipline-là. Mais jouer dans un club professionnel, c’était un rêve d’enfance. La tentation a finalement été la plus forte. A Charleroi, on s’entraîne quasiment deux fois par jour, parfois trois lorsqu’on participe aussi à l’entraînement des professionnels. Entre les séances, il faut s’accorder des plages de repos. On a juste le temps de se préparer quelque chose à manger, on n’a pas l’opportunité de faire autre chose. Je me dis que, si je ne parviens pas à intégrer l’équipe A, je pourrai reprendre mes études dans deux ou trois ans. Pour l’instant, je crois toujours à ma réussite dans le basket professionnel. Ce sera dur, mais je veux mettre tous les atouts dans mon jeu. Et au moins, j’aurai essayé. »
Pour l’instant, il ne regrette rien. « L’adaptation a été un peu difficile, mais elle n’a finalement pas pris autant que temps que j’aurais pu le craindre. Désormais, je me sens bien. Je me retrouve dans une équipe très performante. On a un bon groupe, un effectif étoffé au sein duquel il règne une bonne ambiance, et au complet, on ne doit craindre personne dans la série. Surtout à domicile. »
Mais l’équipe B du Proximus Spirou ne l’est pas toujours, au complet. Lors du dernier déplacement au Gembo Borgerhout, Michaël Fusek, par exemple, n’était pas présent et cela se ressent immédiatement : les Carolos se sont inclinés 91-78. Ils comptent désormais quatre défaites, et sont un peu rentrés dans le rang après avoir démarré la saison sur les chapeaux de roue.
La rencontre de dimanche s’annonce donc indécise, car le Royal IV est en phase ascendante : après un début de saison laborieux, qui les a vu subir trois défaites d’entrée de jeu, les Bruxellois ont trouvé leur rythme de croisière et viennent d’aligner quatre victoires d’affilée (dont deux ce week-end, chez les Giants B et à domicile contre le Melco Ypres). Ils sont désormais 5e avec cinq défaites, seulement une de moins que le Spirou. « A part Nathan Hervelle, qui est arrivé sur le tard, c’est la même équipe qu’en début de saison. Mais comme il y a beaucoup de nouveaux joueurs, il fallait un peu de temps pour que la sauce prenne », explique Amaury Marion, lui-même l’un des nouveaux (arrivé du Soba Anvers).
Daniel Devos