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Belgian Lions : Ils ont fait un copié-collé…

Le scénario de Russie-Belgique a – malheureusement – ressemblé comme deux gouttes d’eau à  celui de Belgique-France : un début de rêve qui a vu les Belgian Lions mener 9-23 (avec les deux mêmes locomotives dans le camp belge, Retin Obasohan et Hans Vanwijn auxquels on peut ajouter Jean Salumu dans l’apport offensif, et des Russes qui semblaient totalement à côté de leur sujet comme les Français l’étaient vendredi), puis une avance qui fond comme neige au soleil (la jonction était déjà opérée à 36-36 à la mi-temps), un troisième quart-temps catastrophique (26-11, soit 62-47 après 30 minutes) et un réveil en fin de match, qui a permis de ramener l’écart à des proportions honorables (76-69) mais pas d’éviter la défaite.

Le bilan, dès lors, est clair : la France (victorieuse 84-65 de la Bosnie) compte deux victoires, la Russie et la Bosnie comptent une victoire, et la Belgique ferme la marche avec zéro victoire (et deux défaites). Le prochain déplacement, en février à Sarajevo, se révèle déjà crucial. Car il nous faudra battra la Bosnie à deux reprises (à Sarajevo et le 2 juillet à Anvers) pour espérer terminer dans les trois premiers du groupe et poursuivre la course à la qualification la saison prochaine.

Les deux matches laissent des regrets. Car on a eu l’impression que la France et la Russie, privées de leurs joueurs NBA et Euroleague, étaient à prendre. Mais nous étions, nous aussi, privés de cinq joueurs-phares. Et cinq joueurs-phares, pour un petit pays pour la Belgique, c’est énorme. Nous avons pourtant dominé le rebond (36 prises contre seulement 27 aux Russes), mais avec 22 pertes de balle (contre 9 seulement aux Russes) et une telle maladresse aux lancers-francs (6 sur 14, contre 14 sur 16 aux Russes), on ne peut pas espérer gagner. Il nous a manqué le leadership d’Axel Hervelle (et le joueur de Bilbao ne reviendra pas), les points de Matt Lojeski (le reverra-t-on ?), la distribution de Sam Van Rossom et de Jonathan Tabu (le premier devrait être là en juin et le second sans doute déjà en février) et la hargne de Quentin Serron (lui aussi devrait être là en février, mais cela suffira-t-il ?)

Si Jean Salumu termine meilleur marqueur avec 17 points et Hans Van Wijn meilleur rebondeur avec 8 prises, ironiquement, les quatre principales satisfactions émanent de joueurs qui ont loupé le Championnat d’Europe : Retin Obashon et Hans Vanwijn qui étaient blessés, et dans une moindre mesure Khalid Boukichou et Elias Lasisi (qui a fait de bonnes entrées et que l’on aurait aimé voir davantage sur le parquet), qui n’avaient pas été sélectionnés par Eddy Casteels. Aurait-on passé le premier tour à Istanbul avec eux ? On ne le saura jamais, mais rien n’est moins sûr, car notre groupe était sans doute trop compliqué, avec trois équipes dans le Top 5 final…

Daniel Devos

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