Laurent Costantiello a remporté, samedi à Louvain, sa première victoire en tant que coach de D1. Beaucoup de gens – et nous aussi, reconnaissons-le – avaient été surpris lorsqu’il avait troqué, l’été dernier, son costume de directeur général pour le survêtement d’entraîneur. A-t-il voulu faire de sa passion, son métier ? « Le coaching est ma passion, c’est clair », reconnaît-il. « Je l’exerçais déjà au niveau amateur, avec les Messieurs de Ciney. Mais, en posant ma candidature au poste de coach du Betfirst Liège Basket, je ne voulais pas simplement satisfaire un ego personnel. Je n’avais pas de plan de carrière comme coach, mais je pensais que mon éventuelle nomination pouvait insuffler une nouvelle dynamique au groupe. »
Un sacré défi, car sur papier, l’effectif des Sang et Marine a l’air très léger pour affronter les cadors de l’EuroMillions Basketball League. « Et il l’est », admet Costantiello. « C’est pourquoi, nous devons compenser nos lacunes par un jeu collectif sans faille et beaucoup d’enthousiasme. La victoire à Louvain, samedi, s’est construite un peu sur le talent mais beaucoup sur l’abnégation et la volonté. Je veux que les joueurs soient de bonne humeur lorsqu’ils viennent à l’entraînement et que cet état d’esprit positif se répercute en match. S’ils viennent avec des pieds de plomb, c’est fichu. Mais évidemment, pour qu’ils aient le sourire aux lèvres, il faut qu’ils puissent de temps en temps signer une victoire. Le succès à Louvain est donc le bienvenu. »
Si Costantiello n’a jamais joué au plus haut niveau, il peut compter sur un adjoint de choix en la personne de l’ancien international Sacha Massot. « Tout à fait. Le rôle de Sacha est essentiel. Je tiens d’ailleurs à préciser que, lorsque j’ai posé ma candidature, ce n’était pas une candidature individuelle mais une candidature commune. Il n’a jamais été question de T1 ou de T2. Nous formons un vrai duo, complémentaire. De mon côté, j’ai beaucoup appris pendant les cinq années au côté de Fulvio Bastianini. Je sais comment construire un groupe avec des moyens limités, je sais aussi comment le gérer au niveau humain. Sacha, lui, apporte tout son vécu d’ancien joueur de haut niveau. »
Le rôle administratif est désormais dévolu à Christophe Muytjens. Costantiello a révélé, lors d’une interview avec le journal Le Soir, qu’il avait maintenu le budget en équilibre et avait même parfois réussi à réaliser un léger bénéfice sur une saison, mais sans parvenir à combler le trou présent depuis des années. Un échec ? « Un échec, non », relativise-t-il. « Il y a toujours moyen de faire mieux, mais maintenir le budget en équilibre tout en restant relativement compétitif sur le plan sportif, c’est déjà une belle performance. Maintenant, mon successeur apportera peut-être de nouvelles idées également. »
Daniel Devos