Mercredi, le Crelan Okapi Aalstar s’est incliné 88-89 en match amical contre le Donar Groningen. Mais, au coup de sifflet final, les spectateurs du Forum ont applaudi. Ils ont apprécié le spectacle, la hargne affichée par les joueurs, lors d’un match haletant et offensif disputé dans la plus pure tradition alostoise, avec des courses incessantes. Est-ce ce basket-là que Jean-Marc Jaumin veut voir ? « Oui, enfin presque. On doit améliorer la défense, c’est clair. John Tofi doit aussi apprendre à sortir davantage sur les pick’n roll. A son âge, changer son style ? Pourquoi pas ? Si on lui a toujours demandé de rester dans la raquette… Pour l’instant, on joue aussi de façon… trop agressive. Les joueurs ont sans doute trop l’envie de bien faire et appuient parfois trop sur le champignon. On doit trouver le juste équilibre entre un basket rapide et un basket posé. Mais cela viendra avec le temps. Je suis content de la manière dont l’équipe évolue. »
Le style de Jaumin tranche un peu avec celui de son prédécesseur, Steve Ibens, qui restait souvent stoïque le long de la ligne de touche. Brad Dean, avant lui, était aussi d’un calme olympien. Le natif de Karlovac, en Croatie, ne s’énerve pas spécialement (sauf lorsqu’il a reproché à l’un de ses rookies un mauvais placement défensif qui a coûté un panier) mais il n’arrête pas de donner des consignes à ses joueurs depuis la touche.
L’ambition de l’Okapi reste toujours la même. « Les dirigeants veulent le Top 4, comme chaque année. J’essaierai de répondre à leurs souhaits. On a six joueurs expérimentés (John Tofi, Wesley Channels, Vernon Taylor, Bill Amis, Senne Geukens et Olivier Troisfontaines), quatre jeunes joueurs belges (Sam Hemeleers, Théo Beaujean, Justin Kohajda et Simon Gesquière) et deux rookies américains (Andrew Chrabascz et Kellen Dunham). Il y a moyen de faire du bon travail. Maintenant, il faut aussi rester réaliste. Ostende, Anvers et Charleroi ont beaucoup plus de moyens que nous. Après, il faudra se battre avec des équipes comme Mons, le Brussels ou le Limbourg. »
Jaumin est content de pouvoir travailler en Belgique. Pour être plus près de la famille, surtout. « En Suisse, ma femme et ma fille venaient me voir chaque week-end. Avec Easyjet, ce n’était pas trop compliqué pour Genève, et pour Lugano, il y avait l’aéroport de Milan-Bergame, pas trop éloigné. Mais ce n’était quand même pas l’idéal. »
Daniel Devos