A le voir jouer, on se demande pourquoi il arrête : samedi, contre Waregem, Ronnie Mc Collum a encore été le meilleur joueur sur le terrain. Ses statistiques affichent 26 points, 10 rebonds et 7 fautes provoquées. Mais, à 37 ans (il est né le 28 décembre 1978), il a pris sa décision. « J’ai assez joué », dit-il. « Il est temps de passer à autre chose. »
Cette « autre chose », c’est le coaching. Le club de Houthalen lui a offert les rênes de l’équipe A, mais aussi celles de l’équipe B et des Juniors. « J’ai déjà ma petite idée de la manière dont je travaillerai », poursuit McCollum. « Je veux surtout bâtir sur une défense solide, qui doit nous permettre d’obtenir des contre-attaques et des paniers faciles. Offensivement, je veux un basket rapide. »
Il a fait ses adieux comme joueur au public limbourgeois samedi soir. Il lui reste une dernière tâche à accomplir : la « belle », mercredi, à Waregem. « Ce serait un rêve de pouvoir terminer sur un titre. Je n’ose imaginer ce scénario. Il n’y aurait pas de plus belle sortie de sortie. »
Et pourquoi pas, après tout ? Sur base de ce qu’ils ont montré samedi, les Limbourgeois ont sans doute les moyens de bousculer les Flandriens. Et, en cas contraire, serait-ce une belle saison malgré tout ? « Vous savez, j’ai perdu une finale avec Bree », se souvient McCollum. « Six mois plus tard, on s’est effectivement dit qu’on avait vécu une belle saison. Mais, sur le coup, c’était une immense déception. En tout cas, je suis heureux que ma famille puisse voir le match en live streaming depuis l’Alabama. »
Que retiendra-t-il de toutes ces années comme joueur ? « Ce qui me manquera le plus, lorsque j’aurai refermé ce chapitre, ce sera l’ambiance du vestiaire, l’adrénaline qui monte avant un match, la camaraderie avec les autres joueurs… »
McCollum, qui est marié à une Limbourgeoise, joue en Belgique depuis 2004. D’abord à Vilvoorde, puis à Liège et à Bree. Il est à Houthalen depuis 2011.
Daniel Devos