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Scooore League

Daniel Goethals a terminé l’année 2014 sur un exploit

Daniel Goethals, coach des Kangoeroes de Willebroek depuis deux mois, a bouclé l’année 2014 sur un exploit : il a battu le Proximus Spirou Charleroi sur le score de 78-75 (si tant est que le score sera entériné par la Ligue, car un panier d’Eric Wise en début de match a été oublié par la table de marque), alors qu’il était encore mené de dix points à l’entame du quatrième quart-temps. « Au retour aux vestiaires, j’ai félicité mes joueurs pour cette belle victoire », raconte-t-il. « Mais je leur ai aussi dit que j’avais été scandalisé par leur comportement à Louvain. Comment peut-on battre Alost et Charleroi, et se faire piéger par les Leuven Bears ? Selon moi, c’est essentiellement une question de concentration et de mentalité. Peut-être aussi de stress : les joueurs semblent plus libérés lorsqu’ils affrontent de grosses cylindrées et qu’ils n’ont rien à perdre. J’accepte les défaites contre Liège et Pepinster, car la balance aurait pu pencher des deux côtés, mais perdre à la SportOase de cette manière-là, c’est inadmissible. Il faut redresser la barre à ce niveau, car tout porte à croire que nous disputerons le deuxième tour dans le groupe B, où on ne rencontrera que des petites équipes. Je dis petites sans que cela ne soit le moins du monde péjoratif, car ces équipes sont simplement inférieures sur le plan budgétaire, pas au niveau du basket. Les résultats enregistrés ces dernières semaines sont parfois étonnants : c’est clair, dans la Scooore League, tout le monde peut battre tout le monde.»

Malgré cela, Goethals se plaît à Willebroek et son bilan est plutôt positif. « C’est sûr, j’aurais aimé comptabiliser l’une ou l’autre victoire en plus. Et celles que l’on a conquises n’étaient pas celles que j’avais programmées. Les conditions de travail ne sont pas idéales : les Kangoeroes ne sont pas prioritaires pour l’utilisation du Sporthal De Schalk et il nous arrive régulièrement de devoir nous entraîner à 20h30, comme c’était le cas en D2. Quelque part, cela m’arrange, car je peux combiner Willebroek avec mon job à l’AWBB. Mais j’ai déjà averti les dirigeants des Kangoeroes que, s’ils voulaient que leur club progresse, ils devraient engager un coach professionnel. C’est le seul club de D1 qui ne dispose pas d’un coach à temps plein. Louis Casteels, mon assistant, n’est pas pro non plus. Suis-je candidat? Pourquoi pas ? J’obtiendrais facilement une pause-carrière à l’AWBB, et si les Kangoeroes veulent bien de moi, je leur accorderais la priorité. J’ai aussi une proposition pour l’équipe nationale féminine. Jusqu’ici, avec ce tournoi qualificatif en juin, il était tout à fait possible de combiner les Belgian Cats avec le coaching d’un club, mais pour les prochaines campagnes, la FIBA veut organiser les tournois de qualification en novembre et en février, comme cela se faisait autrefois, afin de convaincre les joueuses WNBA d’y participer. Cela nous permettrait de récupérer Emma Meesseman, mais les autres pays récupéraient aussi leurs « Américaines », et elles sont plus nombreuses que les nôtres. La qualification deviendra plus difficile, d’autant que la FIBA envisage également de ramener le plateau des participants au Championnat d’Europe de 24 à 16 équipes.
Daniel Devos

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