Leigh Enobakhare, un bon géant de 26 ans et 2m08 d’origine nigériane mais formé en Belgique (à Ostende, pour être précis), constitue la bonne surprise de de début de saison dans les rangs du Proximus Spirou. Le départ de Will Hudson, et les difficultés rencontrées pour trouver un nouveau pivot, lui offrent un temps de jeu important… et il en profite pleinement. Hier, contre Port of Antwerp Giants, il s’est fendu de 10 points et 10 rebonds. Sans doute son premier double-double en D1, ce qui lui a valu la meilleure évaluation de son équipe (20). « Leigh, on l’a engagé au pied levé parce qu’on avait besoin d’un pivot belge pendant l’absence de Christophe Beghin, dont la fracture de la main tarde à guérir », se souvient Jacques Stas. « Je n’ai qu’à m’en réjouir. Leigh, c’est la gentillesse même : toujours un sourire jusqu’aux oreilles. Et une ardeur au travail jamais démentie. Comment expliquer qu’il soit resté aussi longtemps dans les oubliettes de la D2 et qu’aucun club de D1 n’ait songé à lui offrir un contrat ? Sans doute parce qu’en D2, on lui demandait de se créer ses propres possibilités de shoot, ce dont il n’est pas capable. A Charleroi, lorsqu’il reçoit le ballon, il n’a plus qu’à le déposer dans l’anneau. Il faut lui demander de défendre et de réaliser des mouvements simples. Et là, cela marche à merveille. »
Aux Kangoeroes de Willebroek, Enobakhare avait même été victime de problèmes cardiaques. On avait craint qu’il ne doive mettre un terme à sa carrière sportive.
Daniel Devos