Doublé coupe-championnat. Finaliste du tournoi qualificatif à l’Euroleague. Deuxième tour d’Eurocup. Une seule défaite à domicile : contre Valence, lauréat de l’Eurocup. Le bilan d’Ostende est magistral cette saison. « Et dire que ce devait être une saison de transition ! » soupire le coach Dario Gjergja, grand architecte des nouveaux champions de Belgique. « Nous avions, en effet, pris la décision de rajeunir l’équipe et d’y intégrer quelques joueurs belges. Je ne m’attendais pas à ce que la sauce prenne aussi vite. Chapeau à mes gars, qui ont beaucoup travaillé. Pour cette raison, ce titre-ci est le plus beau des trois que j’ai conquis avec Ostende. Le moment-clef de la saison ? Il se situe, je pense, à la mi-décembre. Nous avions perdu Andrija Stipanovic, parti monnayer son talent en Turquie. Dans la foulée, nous avons subi une lourde défaite à Mons. A l’entraînement, nous avons discuté et chacun a accepté de se serrer les coudes. Gregory Echenique est arrivé et une nouvelle dynamique s’est installée. Le moment le plus difficile de la saison s’est, lui, situé en demi-finale des playoffs contre Port of Antwerp Giants, lorsque Gregory Echenique s’est blessé. Sans lui, et sans Brent Wright également, c’est vrai que nous pouvions être en difficulté à l’intérieur. Heureusement, grâce à notre hargne, nous avons pu compenser. Tout est bien qui finit bien. Je suis surtout content pour les nouveaux : Niels Marnegrave, Pierre-Antoine Gillet, Jared Berggren… ils ont pu, à leur tour, goûter à la saveur d’un titre. La suite ? La direction a l’intention d’introduire encore davantage de joueurs belges. Je vais essayer d’y parvenir. Un joueur comme Khalid Boukichou, qui a été lancé, devrait avoir un rôle plus important. Le champion de Belgique devrait, selon moi, avoir une place assurée en Euroleague, mais l’ULEB ne l’entend apparemment pas de cette oreille. Le championnat de Belgique est sous-estimé : il y a de tmès bonnes équipes. Et je tiens, au passage, à rendre hommage à Okapi Aalstar, qui a rendu ces playoffs passionnants et nous a contraints à aller au bout des cinq manches en finale. »
Daniel Devos