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Ils affronteront la France, peut-être la Turquie et l’Angola

Jacques Ledure n’a pas perdu son temps à Barcelone. En plus du tirage au sort des groupes qualificatifs à l’Euro 2015, il a aussi assisté à celui du Championnat du Monde 2014 qui aura lieu en Espagne en septembre. Il a ainsi pu nouer de nombreux contacts. Il aimerait avoir, comme sparring-partners des Lions, des équipes qui participeront à ce Championnat du Monde. En ce qui concerne la France, avec laquelle des relations privilégiées ont été nouées depuis plusieurs années, c’est déjà fait : un match amical officiel et un scrimmage auront lieu à Pau, fin juillet. Des négociations avancées sont en cours avec la Turquie, qui serait disposée à venir en Belgique. On pourrait aussi voir l’Angola sur notre territoire. L’Australie était disposée à venir chez nous également, mais pas aux dates souhaitées. Cette piste-là est donc abandonnée.

En ce qui concerne le tirage au sort, Ledure est mitigé. « A priori, il s’agit d’équipes abordables. Mais le calendrier nous est défavorable : nous jouerons les deux derniers matches, sans doute décisifs, en déplacement, et nous ne pourrons donc pas compter sur l’appui du public comme cela avait été le cas contre la Pologne et contre la Finlande, lors des éditions précédentes. Normalement, la Macédoine nous est supérieure, surtout si elle peut compter sur Bo McCalebb. Il ne faut pas oublier que ce pays avait terminé 4e de l’Euro 2011 en Lituanie. Il faudra donc laisser la Biélorussie et le Danemark derrière nous. En espérant que ce soit suffisant, car seuls 6 des deuxièmes classés (sur 7 groupes) seront qualifiés. J’aurais été plus tranquille si tous les deuxièmes classés passaient… »

Cette situation est la conséquence des trois wild-cards attribuées par la FIBA à des pays européens : la Grèce, la Turquie et la Finlande. Il faut savoir que ces pays ont payé (cher) pour obtenir une wild-card. Celles-ci n’ont pas été attribuées au prorata des mérites sportifs. Des pays comme l’Italie et l’Allemagne ont renoncé à demander une wild-card parce que la procédure était trop onéreuse, on peut donc comprendre que la Belgique n’avait pas les moyens de rivaliser. La quatrième wild-card disponible a été attribuée au Brésil, qui ne s’était pas non plus qualifié sur le terrain dans la zone sud-américaine.

Attribuer des wild-cards au plus offrant, c’est déjà choquant. Mais la FIBA va encore plus loin : ces trois pays (Grèce, Turquie et Finlande) ont aussi été exemptés des qualifications pour le prochain Euro et qualifiés d’office pour l’Ukraine en 2015. Ils ont donc « acheté » leur billet à la fois pour le Championnat du Monde et le Championnat d’Europe. « S’il n’y avait eu que deux wild-cards européennes, tous les deuxièmes classés dans les 7 groupes auraient été qualifiés », regrette Ledure.

La FIBA n’en est pas à une aberration près. On se souvient qu’en 2011, elle avait décidé, alors que les qualifications avaient déjà été jouées, que le plateau des participants à l’Euro lituanien passerait de 16 à 24 équipes. Des pays comme la Pologne, la Géorgie et la Bulgarie, que les Belgian Lions avaient éliminé sur le terrain, ont été repêchés.  La Géorgie et la Bulgarie avaient même été versées dans le même groupe que la Belgique, à Klaipeda. Notre pays n’avait pas franchi le cap du premier tour et avait, notamment, été battu par la Géorgie et la Bulgarie… qui n’auraient pas dû être là.

En ce qui concerne la salle qui accueillera les Belgian Lions en août, deux villes ont posé leur candidature : Anvers et Charleroi. Anvers est rompu à ce genre d’organisation et la Lotto Arena a bien réussi aux Belgian Lions, qui y ont trouvé leurs marques et y ont fidélisé un public venu de tout le pays. Charleroi peut plaider le souci d’alternance entre la Flandre et la Wallonie, mais le Spiroudôme risque de se révéler trop grand pour être rempli face au type d’adversaires que nous sommes appelés à affronter. « J’essaierai d’effectuer le meilleur choix possible… et sans trop tarder », assure Ledure.

Daniel Devos

 

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