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D1 : Ioann Iarochevitch, Monsieur 100%

On le savait en forme cette saison, il l’a confirmé dimanche après-midi à Neder-over-Heembeek face au Basic-Fit Brussels : sorti du banc, Ioann Iarochevitch a sorti un match à 21 points mais surtout à… 100% de réussite : 5/5 à deux points, 2/2 à trois points et 7/7 aux lancers-francs. En plus de 7 rebonds défensifs et 7 fautes provoquées, pour une évaluation de 32. A 24 ans, l’ailier de Liège Basket révèle enfin le talent que l’on avait décelé en lui. Visiblement, un déclic s’est produit dans la tête de ce jeune belge d’origine russe. « Je ne parlerai pas de déclic, mais simplement d’une confiance retrouvée », estime-t-il. « Je poursuis sur la lancée de ma bonne campagne précédente. En plus, je suis débarrassé de mes soucis physiques. Durant l’été, j’ai été opéré du ménisque pour m’enlever un morceau d’os qui se baladait, et je me sens désormais en pleine forme. »

De quoi postuler à une place en équipe nationale, où il aurait probablement déjà évolué l’été passé sans cette opération ? Sa prestation à 100% n’a sans doute pas échappé à Eddy Casteels, présent dans la salle du Basic-Fit Brussels dimanche après-midi, tout comme Giovanni Bozzi (Charleroi reçoit les Bruxellois ce mercredi) et Jurgen Van Meerbeeck (Louvain affronte Liège samedi prochain) ? « Si les Belgian Lions ont besoin de moi, je suis partant », répond Iaro.

Son nom est à consonance russe, et de fait : il a passé toute son adolescence à Moscou et ne s’est définitivement établi en Belgique qu’à 18 ans. « Mon père est russe, alors que ma mère est franco-belge. Il y a un peu de tout dans la famille. J’ai donc été formé à l’école russe, où la discipline règne en maître. L’été est consacré à perfectionner ses points faibles, il n’y a pas de répit. »

Pourtant, pendant ses premières années en Belgique, on lui reprochait un certain dilettantisme, voire un manque de motivation. « C’était surtout une question de confiance », rétorque-t-il.

Que doit-il encore perfectionner ? « Tout ! La défense, les rebonds… et même le shoot. Pour l’instant, tout rentre, mais là encore : le shoot, c’est une question de confiance. »

Pour un garçon qui n’a débarqué en Belgique qu’à 18 ans, Iaro parle remarquablement le français, sans accent. « Mais je le parlais déjà avec ma mère et je revenais en général deux fois par an en Belgique, pour les vacances. A l’école et aux entraînements de basket, en revanche, je parlais russe. »

Daniel Devos

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