Après cinq journées de poule en FIBA Europe Cup, le Spirou Charleroi est toujours invaincu et est assuré de terminer premier. La victoire 93-86 contre les Suédois de Norrköping, ce mercredi, est la cinquième de rang. Etonnant, alors que les Carolos étaient passés par un trou de souris pour se qualifier, puisqu’ils avaient été battus par le Sporting Portugal au tour préliminaire et qu’ils avaient été repêchés en tant que lucky losers.
Ce match contre le Dolphins a démarré sur les chapeaux de roue. Après cinq minutes, le marquoir affichait déjà 16-16 et l’ex-Montois Marcus Tyus, désormais actif en Suède, avait déjà réussi un 3 sur 3 à trois points. Le ton était donné. Et il n’allait pas changer tout au long de la rencontre. Une rencontre que l’on pourrait presque résumer par un long concours à de tirs à trois points. Au final, les deux équipes ont tiré davantage à trois points qu’à deux points. Et avec plus de réussite aussi : 15 sur 29 à trois points (52%) et 13 sur 25 à deux points (52% également) pour le Spirou, 16 sur 34 à trois points (47%) et 11 sur 27 à deux points (41%) pour les Dolphins. La différence s’est sans doute faite au niveau du collectif : si les Suédois ne comptent que deux joueurs dans les doubles chiffres (Marcus Tyus, 29 points dont 8 sur 13 à trois points, et Demonte Green, 16 points dont 3 sur 9 à trois points), les Carolos en comptent cinq (Quinten Smout, 25 points dont 4 sur 9 à trois points et 12 assists, Xander Pintelon, 18 points dont 3 sur 3 à trois points, Yordan Minchev, 17 points dont 2 sur 3 à trois points et 6 rebonds, Gustav Knudsen, 16 points dont 3 sur 3 à trois points, et Adedayo Polet, 10 points dont 2 sur 4 à trois points).
Comment expliquer ce succès européen du Spirou, qui a mené d’un bout à l’autre de la rencontre avec un écart maximum de 11 points à 58-47, alors qu’en championnat, les Carolos alternent les hauts et les bas ? « Vous savez, en Coupe d’Europe, on est toujours capable de faire un peu plus », avance le capitaine Quiten Smout, auteur d’un méga-match concrétisé par un double-double. « Et puis, il y a aussi l’accumulation des matches. On ne peut pas toujours être au top tous les trois jours. Et c’est sans doute en championnat qu’on est, parfois, un peu moins bien. »
Les trois équipes de la poule (Sabah, Maroussi et Norrköping) étaient-elles moins fortes que le Sporting Portugal, contre lequel les Carolos n’avaient pas réussi à gagner en deux rencontres ? « Je ne sais pas, c’est difficile à dire », poursuit Quiten Smout. « Le Sporting Portugal était une bonne équipe. Mais, de notre côté, nous avons évolué. Ce ne sont plus les mêmes Spirous qu’il y a deux mois. Nous formons désormais un bloc soudé, et je prends beaucoup de plaisir à évoluer dans cette équipe. Nous voilà maintenant au prochain tour. Nous affronterons encore de meilleures équipes, puisque nous ferons partie du Top 16. Nous jouerons le coup à fond, et on verra bien où cela nous mènera. »
Daniel Devos