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Bilan de la saison en TDM1 / TDM2

Les deux Flandres en haut de l’affiche. Et les francophones ?

La saison de Top Division Men s’est achevée ce lundi, dans un Stamina trop petit pour accueillir tous les candidats spectateurs, au terme d’un match renversant qui a finalement consacré l’Avanti Bruges au bout du suspense… et d’une prolongation. Oostkamp a pourtant laissé son adversaire sur place dès le coup d’envoi. Les visiteurs ont mené… 2-18. En ajoutant les 11 points d’écart du match aller, cela paraissait déjà une mission impossible pour l’équipe locale. Et pourtant… Les Brugeois, sans Niels Hofmans blessé, se sont attachés à refaire leur retard, point après point. Ils ont opéré la jonction à 41-41, et à partir de là, ce sont eux qui ont laissé leur adversaire sur place. Ils ont creusé un écart qui a culminé à 19 points. Mais Oostkamp a réagi, et Joeri Vermoesen a arraché la prolongation d’un tir à trois points : 85-74. Dans les cinq minutes supplémentaires, on a assisté à un chassé-croisé dont a finalement émergé l’Avanti : 95-81. Niels Vervaele et Kjell Devacht terminent chacun avec 23 points, et Jules Robijns avec 19. Du côté d’Oostkamp, Joeri Vermoesen culmine à 26 points et Gil Dieltiens à 20.

La finale de TDM2 a donc opposé deux clubs de Flandre Occidentale, et même deux voisins de la région brugeoise. Celle de TDM1 a opposé deux équipes de Flandre Orientale, et même deux voisins de la région gantoise. LDP Donza a remporté le titre au détriment de Falco Gand, le surprenant promu. Le club de Latem De Pinte avait échoué de très peu en finale la saison dernière, en s’inclinant en trois manches face aux Kortrijk Spurs après avoir remporté la première manche à Courtrai et mené de 15 points dans la deuxième. Cette fois, avec un nouveau coach (Jan Guns a remplacé Kenneth Desloovere parti en Allemagne), il n’y a pas eu photo : LDP Donza a balayé Falco Gand en deux manches sèches, 93-44 et 73-89.

Les deux Flandres ont donc occupé le haut de l’affiche, cette saison. Et les francophones, dans tout cela ? Ils ont dû se contenter des accessits, mais il y a eu de belles satisfactions malgré tout. En TDM1, on épinglera le parcours remarquable du promu Comblain, qui a pu compter sur l’expérience précieuse de Ioann Iarochevitch. Les Liégeois ont bouclé le premier tour en tête, ont ensuite connu un petit passage à vide et ont échoué en demi-finale des play-offs face au futur champion, LDP Donza. Le point noir, ce sont les infrastructures. Cette petite salle d’un autre temps, c’est ce qui fait à la fois la force et le ‘charme’ de Comblain, mais certains clubs flamands se sont plaints.

Le Royal IV Brussels a réalisé une belle saison aussi : il s’est qualifié pour les play-offs où il a échoué en quart de finale face à Falco Gand.

Neufchâteau, comme la saison dernière, a disputé les play-downs et a échoué de peu pour l’accession au barrage qualificatif pour les play-offs, mais les Chestrolais n’ont jamais été en danger.

Le Spirou Charleroi, qui s’était maintenu administrativement il y a un an grâce à la promotion de Courtrai et à l’arrêt d’activité de Merelbeke, a réalisé le même genre de saison, en ne décollant jamais du bas du classement malgré des jeunes volontaires et courageux. Cette fois, il n’y aura pas de miracle.

En TDM2, on épinglera les jolies performances de United Basket Woluwe, qui a terminé à une très belle deuxième place et qui a accepté de relever le défi de la TDM1. Nivelles, qui aurait mérité de monter la saison dernière, termine cette fois troisième après un parcours valeureux.

Le point noir, c’est le RPC Anderlecht, qui malgré un effectif renouvelé, a réédité la même saison catastrophique qu’il y a un an et n’a pas pu échapper à la dernière place.

Dans le Hainaut, le L’9 Flénu a soufflé le chaud et le froid. L’équipe n’a récupéré Thibaut Bronchart qu’en cours de saison et n’a jamais su assumer ses ambitions, qui visaient plutôt le haut du classement. Les voisins de l’Union Quaregnon, coachés par une femme (Lorine Gobert, ex-Brunehaut), ont vécu une nouvelle saison difficile mais se sont sauvés malgré tout, en terminant douzième.

Dans le Namurois, les promus de Ciney s’étaient fixés comme objectif de ne… jamais songer au maintien. Objectif atteint : un début de championnat très réussi leur a permis de vivre une saison tranquille. Belgrade a vécu la majeure partie de la saison dans le bas du classement, mais s’est sauvé assez facilement tout en assurant la transition entre les anciens et certains jeunes qui pointent le bout du nez, à l’image de Constant Davreux. Les deux clubs namurois terminent au coude-à-coude, aux huitième et neuvième places.

Dans le Brabant, les promus de Waterloo ont aussi vécu la majeure partie de la saison dans le bas du classement, mais se sont également sauvés assez tranquillement. Les infrastructures constituent, là aussi, un point noir : le hall de Chenois est vieillot et surtout très étroit. La deuxième équipe du Royal IV Brussels, elle, termine dans le ventre mou à la neuvième place.

Les clubs liégeois, répartis dans deux séries, ont vécu une saison assez terne dans l’ensemble. Sprimont a soufflé le chaud et le froid, mais termine au bout du compte comme meilleur club de la province, à la cinquième place de la série A. Pepinster, dans la même série, a également soufflé le chaud et le froid, et termine aux portes du Top 5 qui était son objectif : sixième. Le troisième club liégeois de la série A, Ninane, a connu des sueurs froides mais s’est sauvé in extremis : douzième. En série B, Esneux et le RSW Liège ont tous les deux vécu une saison difficile. Si Esneux termine finalement dixième, les Sang & Marine échouent à la treizième place.

Daniel Devos

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