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Top Division Women

Braine en finale et Nastja Claessens draftée

Eh oui ! On aura bien droit à une nouvelle finale entre Kangoeroes Basket Mechelen et le Royal Castors Braine. Quelle surprise, n’est-ce pas ?

La surprise, ou la demi-surprise, c’est que Braine ait été contraint à une troisième manche contre Namur Capitale. Il est vrai que, lors des deux premières, les Brabançonnes étaient privées de Jessica Lindstrom, malade, en plus de Nastja Claessens et Jelena Vucetic, blessées. Ce mardi, la capitaine était de retour, et même si elle n’a pas débuté dans le cinq de base, sa présence a boosté ses partenaires. Namur a relativement bien résisté jusqu’à 29-21, puis a calé et a encaissé un 13-0. A la mi-temps, le marquoir affichait déjà 42-23 et la différence, notamment physique, entre les deux équipes était sensible : 26 rebonds à 13, 19 points du banc contre 0, 30 points dans la raquette contre 8. Encore heureux que les Brainoises n’aient réalisé qu’un piètre 1 sur 9 à trois points. Si elles avaient fait preuve d’un minimum d’adresse à distance, l’écart aurait encore été plus important.

« La piqûre de rappel, avec l’obligation de disputer une troisième manche, nous a peut-être fait du bien », estime Emmeline Leblon, auteure de 13 points, 7 assists et 4 rebonds tout en contribuant à limiter Carolina Rodrigues à 7 points. « Elle nous a rappelé que nous devions toujours être à 100%. Et ce sera encore davantage le cas contre Malines, où nous ne pourrons pas nous permettre d’erreurs si nous voulons avoir une chance. Ce mardi, nous avons défendu avec plus d’intensité que lors des deux premières manches, et l’on a vu la différence. »

De fait : 88-48, score final. Et l’on parle d’un duel entre le deuxième et le troisième du championnat. Victaria Saxton termine avec 18 points, 12 rebonds et 3 assists. Jessica Lindstrom avec 17 points, 6 rebonds et 3 assists. Et Marie Vervaet avec 16 points, 7 rebonds et 2 assists.

Outre la qualification pour la finale, l’autre nouvelle, côté brainois, était que Nastja Claessens avait été draftée en 30e position par les Washington Mystics, le club où ont évolué Emma Meesseman et Kim Mestdagh par le passé. De quoi mettre du baume au cœur de la Flandrienne qui, après avoir vécu une année 2023 complètement folle (Joueuse de l’Année, Espoir de l’Année et des débuts prometteurs avec la Belgian Cats), a connu un début d’année 2024 marqué par la malchance avec cette opération au poignet qui a mis un terme prématuré à sa saison. Cela ne signifie pas qu’elle partira aux Etats-Unis dès cet été, d’autant qu’elle est toujours convalescente, mais cela va lui faire du bien au moral.

Pour Namur Capitale, la saison est terminée également avec cette élimination en demi-finale des play-offs. Une fin de saison qui survient beaucoup trop tôt pour Wivine Defosset, qui respire désormais la grande forme alors qu’elle avait rejoint l’équipe sur le tard après une longue indisponibilité consécutive à une contusion discale. « J’aurais bien aimé continuer, en effet. J’ai vécu un début de saison compliquée et je suis arrivée en forme pour les play-offs. La douleur a disparu, c’est le point positif. Maintenant, il ne me reste plus qu’à préparer la saison prochaine. Toujours à Namur, bien sûr. »

Wivine Defosset a signé un gros match à la salle André Renauld : 17 points, 4 rebonds et 1 assist. Mais, avec tout le respect que l’on lui doit, ce n’est pas logique qu’elle ait été la meilleure marqueuse de son équipe. Où étaient les étrangères sensées porter l’équipe ? Carolina Rodrigues, habituellement la meneuse, a été limitée à 7 points et 3 assists, on l’a dit, et a concédé 6 pertes de balles. Payton Whitted, qui avait signé 7 points avant le repos, a disparu de la circulation en deuxième période et termine avec 9 points et 3 rebonds. Laura Zelnyte a dû se contenter de 4 points, Alina Hartmann de 3 points et 4 rebonds, et Klaudia Perisa de 3 points et 3 rebonds.

Si, dans les chiffres, la troisième place en championnat et l’accession aux demi-finales des play-offs et de la Coupe de Belgique étaient sans doute le maximum auquel le club pouvait prétendre, on reste malgré tout un peu sur sa faim. « L’équipe s’est mise en route trop tard », confirme Wivine Defosset. « Je pense que nous aurions pu faire une meilleure saison. On a raté notre première partie. Pendant les play-offs, il y a eu une amélioration, mais on part en vacances avec un mauvais sentiment. Quitter la scène après s’être pris 40 points dans la vue, ce n’est jamais agréable. »

Daniel Devos

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