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Wen Mukubu : « J’ai joué avec Lojeski aux Utah Jazz !»

Sébastien Ledure, le fils de Jacques Ledure qui est avocat de profession, a fait du bon boulot, une nouvelle fois. Après Didier Mbenga et Jonathan Tabu, il a réussi à obtenir de la FIFA que Wen Mukubu soit reconnu comme Belge à part entière et plus comme naturalisé. Ce qui permettra aux Belgian Lions d’aligner côte à côte Matt Lojeski et lui lors du Championnat d’Europe.

Wen, vous voilà Belge à 100%. Quelque part logique, puisque vous aviez un passeport belge dès la naissance ?

W.M. : En fait, j’ai toujours eu trois passeports : celui du Congo, le pays où je suis né ; celui des Etats-Unis, le pays où j’ai grandi ; et celui de la Belgique, le pays de mes parents. Mais je ne l’ai su que plus tard. Quand on est jeune, on ne se soucie pas trop de ce genre de considération. Un jour, au début des années 2000, ma mère m’a apporté mon passeport belge à Miami, où j’habitais. Ce n’est que lorsqu’on commence à jouer au basket en Europe que l’on prend conscience de l’importance de ce document.

Avec Matt Lojeski et vous, l’équipe nationale belge dispose désormais d’une force de frappe toute neuve à l’aile. Deux joueurs complémentaires qui doivent faire de ce poste jadis faible l’un de nos points forts…

W.M. : Ah ça, pour être complémentaires, on est complémentaires ! Matt et moi avons des caractéristiques tout à fait différentes. Nous nous connaissons depuis longtemps. Savez-vous que nous avons même joué ensemble aux Utah Jazz ? En Summer League, s’entend. C’était en 2007, si je me souviens bien. Matt était impatient de rejoindre l’équipe nationale belge, il m’a souvent téléphoné durant l’été. Il en avait vraiment envie. Nous voilà maintenant réunis… pour le meilleur, espérons-le.

Durant l’été, vous avez aussi signé à Charleroi…

W.M.: Les bases ont été jetées en juin, durant les Finals NBA. L’été, je retourne régulièrement à Miami, rejoindre mes frères et le reste de ma famille. Jacques Stas est venu pour commenter les matches sur BeTV. Il m’a pris comme consultant, avec Jean-Marc Mwema, qui passait également ses vacances en Floride. Il est aussi venu à la maison et nous avons discuté d’un possible transfert au Spirou.

Vous aviez d’autres propositions ? De l’étranger, notamment?

W.M : Oui. De France, d’Allemagne, d’Israël. Mais ma priorité était de rester en Belgique. Et puis, Charleroi c’est Charleroi. A savoir, un club qui lutte chaque année pour les trophées. C’est ce à quoi j’aspirais. Je veux me bâtir un palmarès.

Quitte à rogner sur votre temps de jeu ?

W.M : Mais vous savez, dans mes clubs précédents, je n’ai jamais exigé de jouer 35 minutes par match. Ce sont les circonstances et la composition de l’effectif qui l’ont voulu. Tout comme elles m’ont amené à prendre souvent mes responsabilités offensivement, ce qui m’a parfois fait passer pour un individualiste. Je suis parfaitement capable de me mettre au service de l’équipe et de faire passer mon intérêt personnel avant le mien. D’ailleurs, si cette attitude me permet de gagner, il y va aussi de mon intérêt. Or, je veux gagner, être un vainqueur.

Daniel Devos

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