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Coupe de Belgique : Deux femmes et un homme pour siffler Gembo-Mons

Gembo Borgerhout et Belfius Mons-Hainaut ont lancé, ce vendredi soir, les 16ede finale de la Coupe de Belgique qui marquent l’entrée en lice des clubs de BNXT League. Un duel qui, pour les nostalgiques de l’équipe anversoise, rappelle celui-ci d’il y a onze ans, lorsque Gembo s’était imposé 94-90. Un joueur de l’époque est toujours là : Anthony Goetgeluck. Mais Gembo était, alors, emmené par un certain Domien Loubry, et était aidé entre autres par Nick Celis et Stefan Sappenberghs.

Particularité de l’affrontement de cette année : on trouvait, au sifflet, deux femmes : Farrah Mamouni, qui joua jadis au Lyra et compte également quelques sélections en équipe nationale marocaine, était arbitre principal. Elle était secondée par Kirsten Poffé et un collègue masculin, Quincy Dom.

Sur le terrain, Mons s’est cette fois imposé 81-91, mais a souffert. Les Montois ont compté un avantage maximal de 15 points à 18-33, mais ne sont pas parvenus à faire le trou. Et, à 61-63 au terme du troisième quart-temps, l’équipe locale s’est mise à y croire et a joué sans complexe.

Pour tout dire, les Montois, qui avaient organisé leur conférence de presse de présentation le midi-même, n’ont pas laissé forte impression. A leur décharge, ils comptent plusieurs blessés, dont le capitaine Zaccharie Mortant et le grand Finlandais Max Besselink. Pour compenser ces absences, le meneur bosnien au passeport croate, Sani Campara, vient de signer un contrat de trois mois. Mais, au vu de la prestation livrée par la formation hennuyère, celle-ci aura bien du mal à atteindre ses objectifs avoués : être compétitif pour le Top 5 (et donc jouer l’Elite Gold) et disputer les play-offs (avec 8 qualifiés sur 11, cela reste plus envisageable).

Belfius Mons-Hainaut est l’un des plus anciens clubs de la D1 : c’est sa 32esaison au plus haut niveau. Mais, vu qu’il n’y a pas de descendant, le mérite est surtout de ne pas être tombé en faillite, comme plusieurs clubs néerlandais cet été et plusieurs clubs belges dans le passé. Pour la gestion financière en bon père de famille, on peut faire confiance à Thierry Wilquin. Mais, avec la crise que l’on a traversée, cela limite forcément les ambitions.

Le gros problème, c’est la continuité. Chaque année, c’est un éternel recommencement. Le plus ancien, dans l’effectif actuel, est Zaccharie Mortant, qui n’a jamais connu d’autre club et entame sa 22e saison. Mais le deuxième plus ancien est… Maxime Depuydt, arrivé en cours de saison dernière après avoir été évincé de Liège et qui a… trois mois d’ancienneté. Tous les autres sont nouveaux. Les joueurs américains proviennent de D2 allemande et ne semblent pas apporter une réelle plus-value. Peut-être se fondront-ils dans le collectif. L’éclaircie, dans ce souci de continuité, est que l’Islandais Stymir Thrastarson (l’une des satisfactions de la période de préparation) et le Finlandais Max Besselink ont tous les deux signé pour trois ans.

Pour trouver de la continuité, il faut se tourner vers le staff : le coach Vedran Bosnic entame déjà sa cinquième saison et l’adjoint Frank Demeulemeester est là depuis bien plus longtemps encore.

Daniel Devos

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