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L’Esprit Spirou était vivant sur le terrain !

Le Spirou Charleroi a reçu une mauvaise nouvelle : son pivot hongrois György Goloman (photo), qui souffre de la voûte plantaire, ne jouera plus cette saison. Le Spirou n’a décidément pas de chance avec ses renforts étrangers. En début de saison, son meneur danois Adama Darboe était parti après trois semaines. Et l’on a vu, lors du match Belgique-Danemark disputé à Vilnius en février, tout l’impact qu’il pouvait avoir. Celui qui devait le remplacer, le jeune Milan Samardzic, s’est alors gravement blessé au genou et restera indisponible jusqu’en fin de saison. Et maintenant, c’est György Goloman, qui fait faux bon, bien malgré lui, alors qu’il avait démontré toute son utilité pour l’équipe.

Le Spirou n’a pas l’argent pour lui chercher un remplaçant. Au poste 5, il faudra se débrouiller avec le jeune Néerlandais Ivo De Vreede et le jeune Belge Thibaut Bronchart, tout juste remis du Covid. Qu’importe : le coach Sam Rotsaert a réussi à créer un véritable groupe. Les encouragements qui émanent constamment du banc des remplaçants sont significatifs. Et, au buzzer final, tous les joueurs ont célébré la victoire comme s’ils avaient remporté la Coupe d’Europe. L’Esprit Spirou, le club de supporters carolos, ne peut pas assister aux matches pour l’instant, mais c’est un véritable esprit de groupe qui règne sur le terrain.

En plus, cela joue bien. Par moments, du moins. « La première mi-temps que nous avons disputée dimanche après-midi à Anvers était peut-être la meilleure depuis que je suis le coach de cette équipe », estime Sam Rotsaert.

Et, lorsque l’équipe s’est retrouvée dans le dur en fin de match, le capitaine Alexandre Libert a revêtu son habit de MVP : 10 points dans le money-time, pour un total de 25 points et 2 assists. Ses équipiers avaient bien compris que, alors que Sergio Llorente ne trouvait pas le chemin de l’anneau (1 point sur lancer-franc et aucun panier de plein jeu), c’était lui qui pouvait faire gagner l’équipe : ils se sont écartés pour lui permettre de jouer son un-contre-un. Et cela a fonctionné : Charleroi, qui a compté jusqu’à 9 points d’avance à 34-43, s’est imposé 74-77 à la Lotto Arena à l’occasion d’un déplacement qui lui réussit souvent.

Etonnant aussi : Charleroi, privé de Goloman, a dominé le rebond (44 à 38) face à des Anversois qui alignaient pourtant leurs deux nouvelles recrues, Phil Cofer et Kavell Bigby-Williams. Aucun des deux n’a convaincu : l’Américain est crédité de 4 points et 2 rebonds en 13 minutes, et le Britannique de 3 points et 3 rebonds en 9 minutes. « Ils ont sans doute besoin d’un peu de temps pour s’intégrer complètement à l’équipe », concède Christophe Beghin. « Par contre, je ne comprends pas le peu d’intensité mis dans notre jeu. Notre large victoire au Brussels, deux jours plus tôt, a peut-être produit un effet lénifiant. Certains ont peut-être pensé qu’il suffirait de paraître pour vaincre. J’ai aussi vu peu de mouvements collectifs, mais beaucoup d’efforts individuels. Les Carolos, eux, ont mis de l’intensité et avaient un collectif. Bravo à eux. »

Daniel Devos

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