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Razzia des Belgian Cats au Gala du Sport

Une fois n’est pas coutume, le basket (féminin) a été particulièrement mis à l’honneur, ce vendredi, au Gala annuel du sport belge : les Belgian Cats ont été élues Equipe de l’Année, leur coach Philip Mestdagh a été élu Coach de l’Année et leur figure emblématique Emma Meesseman a été élue Sportive de l’Année.

Ne soyons pas dupes : les Belgian Cats ont bénéficié du fait que le sport a été, en grande partie, à l’arrêt en 2020. Elles ont disputé le tournoi qualificatif aux Jeux Olympiques en février, alors que la pandémie ne s’était pas encore déclarée, et leur qualification est restée comme l’exploit de l’année.

Les Belgian Cats ont donc été, logiquement, élues Equipe de l’Année, devant les Red Flames (football) et Deceunick-Quick Step (cyclisme). Pas sûr qu’elles l’auraient été si les Jeux Olympiques et l’Euro de football avaient eu lieu, et si les hockeyeurs et/ou les footballeurs étaient montés sur le podium de leur compétition respective.

Un raisonnement qui vaut également pour Philip Mestdagh. Il mérite son titre pour tout le travail accompli avec les Belgian Cats depuis cinq ans, mais pas sûr qu’il l’aurait obtenu si Roberto Martinez avait été champion d’Europe avec les Diables Rouges.

Emma Meesseman, elle, méritait ce titre depuis longtemps. Tout comme Ann Wauters l’aurait mérité, elle qui était présente au Gala en tant que capitaine des Belgian Cats et qui ne l’a jamais obtenu, malgré plusieurs consécrations comme basketteuse européenne de la saison. Meesseman a été élue parce qu’elle est la figure emblématique des Belgian Cats, et qu’elle est désormais très connue du grand public et des journalistes spécialisés dans d’autres sports que le basket. Elle a aussi bénéficié du fait que Nina Derwael et Nafi Thiam, ses principales rivales des années précédentes, n’ont quasiment pas concouru en 2020. C’est la première fois qu’une basketteuse est élue, et c’est très bien que Meesseman ait été couronnée. Seulement voilà : ce titre, c’est en 2019 qu’elle aurait dû l’obtenir. C’est cette année-là qu’elle avait été championne WNBA et MVP des play-offs WNBA. 2020 a plutôt été l’année de Julie Allemand, épatante comme rookie en WNBA, championne de France et élue dans le cinq majeur de la Ligue féminine française. Seulement voilà : sa réputation n’a sans doute, pas encore, dépassé suffisamment le cadre du basket.

Daniel Devos

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