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Coupe de Belgique

Au terme d’un match épique, Anvers conserve son trophée

Enfin, une salle pleine ! C’est devenu rare, ces derniers temps, pour un match de basket. Et cela fait du bien de voir tous ces supporters se déplacer en nombre, et encourager leur équipe, sans haine ni animosité vis-à-vis de l’adversaire.

Les spectateurs n’ont pas regretté d’être venus, car Anvers-Charleroi a donné lieu à un match intense. Un match qui s’est joué par séquences. Le début de match fut à l’avantage des Giants, qui ont placé un 10-0 pour faire 17-8. Mais les Spirous ont, à leur tour, placé un 0-9, et à la fin du premier quart-temps, c’était 20-20.

Le deuxième quart-temps fut à l’avantage des Carolos, qui ont mené 27-36. Mais, au repos, leur avance avait fondu : 40-43.

Et le troisième quart-temps recommença de la pire manière pour les Spirous, qui encaissèrent un 28-8 et se retrouvèrent menés 68-51. Le match était-il joué ?

Non, car les Carolos jetèrent toutes leurs forces dans la bagarre et, à la faveur d’un 0-15, revinrent à 68-66. C’était cependant leur chant du cygne. Les Anversois gardèrent le dernier mot et s’imposèrent 83-78. Pas de premier trophée après neuf ans d’abstinence, donc, pour les Spirous, mais bien une deuxième coupe d’affilée pour les Giants après celle décrochée l’an passé contre Ostende. Et une quatrième coupe au total à leur palmarès. La première du coach Christophe Beghin pour une première année de coaching, la première aussi pour son assistant Randy Oveneke et pour son manager Guy Muya.

On ne saura jamais si le résultat aurait été différent avec Khalid Boukichou, suspendu pour ce match. Les avis divergent d’ailleurs sur la question. « Avec des si… Si mon oncle était une femme… » rétorque Sam Rotsaert. « Inutile de parler des absents. Nous avons préparé le match sans Khalid, et même si je ne suis pas d’accord avec la suspension infligée par la Ligue, j’ai bien été obligé de l’accepter et de composer avec les joueurs dont je disposais.

« Moi, je suis persuadé qu’avec Khalid, nous l’aurions emporté », ose Axel Hervelle.

« Cela peut paraître paradoxal, mais l’absence de Boukichou nous a peut-être compliqué la tâche », estime de son côté Christophe Beghin. « Charleroi a, par la force des choses, été obligé de jouer petit, et l’on sait que lorsqu’Alex Libert, Anthony Beane et Speedy Smith s’enflamment, cela peut faire très mal. »

« Le discours du coach Beghin a porté ses fruits, c’est un grand psychologue », affirme le meneur slovène Luka Rupnik, élu MVP avec 21 points, 8 assists et 15 rebonds. « En ce qui me concerne. je me me considère comme un floorcaptain. Je me dois d’être un leader sur le terrain et j’essaie de m’en montrer digne. Je m’efforce aussi de prendre du plaisir. I enjoy. »

Hans Vanwijn, avec 18 points, 11 rebonds et 3 assists, aurait aussi pu prétendre à ce titre de MVP.

Tandis que, si Charleroi avait gagné, il serait sans doute revenu à Speedy Smith, auteur de 23 points, 7 rebonds et 4 assists. Mais, comme dit Sam Rotsaert : « Avec des si… »

« Nous sommes battus, mais je suis fier de mes joueurs, qui se sont battus comme des lions », conclut le coach ostendais du Spirou.

Daniel Devos

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