Eliminé par Ekeren lors des demi-finales des barrages pour la montée, Sijsele a vu sa saison se terminer lors du week-end pascal. Cette défaite marque aussi la fin de la carrière de Tibo T’Joncke. Le Gantois aura 39 ans la semaine prochaine : c’est un bel âge pour raccrocher. « Et pourtant, croyez-moi, la décision a été très difficile à prendre. J’aimais encore tellement jouer, et j’éprouvais encore tellement de plaisir à m’entraîner. Mais voilà : un jour, il faut savoir dire stop. J’ai pris la décision en janvier. »
Le secret de sa longévité ? « J’ai la chance d’avoir une bonne condition physique. Et puis, j’ai fait attention à mon hygiène de vie. Je ne suis jamais sorti la veille d’un match, et j’ai surveillé mon alimentation. J’arrête après une très belle saison : Sijsele a terminé 3e, a joué les barrages pour la montée, a réalisé un joli parcours en Coupe de Belgique en s’extrayant des poules et en poussant le Proximus Spirou Charleroi dans ses derniers retranchements en huitième de finale. »
« T’Joncke ne tournera pas pour autant le dos au basket, puisqu’il deviendra le coach de Sgolba Aalter en 1ste Landelijke. « J’ai déjà commencé, puisqu’il faut construire l’équipe, élaborer le programme des entraînements… C’est une nouvelle carrière qui commence. Avec quelles ambitions ? Pour la saison prochaine, on ne s’est pas fixé d’objectif précis. Une saison tranquille en milieu de classement ferait le bonheur de tous. A terme, si les moyens le permettent, on pourra peut-être envisager une montée en TDM2. Peut-être… En tout cas, je devrai m’habituer à ce niveau. Comme joueur, j’ai toujours joué en D1, en D2 ou en D3. »
Quand une page se tourne, on a tendance à faire le bilan. « Mes meilleurs souvenirs ? Il y en a eu beaucoup. J’ai joué 22 ans dans les séries nationales, puisque j’ai commencé en équipe Première à l’âge de 17 ans. Je suis Gantois et j’ai eu la chance de fêter le titre de champion de D2 avec deux équipes gantoises différentes : d’abord le Brother Gent, puis Gent Dragons. C’était spécial. J’ai connu les joies de la montée. Mes deux premières saisons comme professionnel, à Mons-Hainaut, ont aussi été fantastiques. J’ai vécu des déplacements européens : en Espagne, au Portugal, en Allemagne. J’ai été élu Rookie de l’Année, aussi : en 1999. Et puis, j’ai vécu un moment très spécial au Sportpaleis d’Anvers. Un match de gala avait été organisé entre une sélection belge et des stars américaines emmenées par Dennis Rodman. J’ai pu jouer contre mon idole de jeunesse, Tim Hardaway. Bref, des souvenirs plein la tête. J’ai eu une belle et longue carrière. »
Daniel Devos