Alors que le Royal IV disputait sa première saison en TDM1, il participera d’emblée aux play-offs. « Cette 7e place est inespérée », concède le meneur Rochdi Benzouien. « D’autant que les tracas n’ont pas manqué pendant le championnat. On a perdu, très tôt, Fayçal et Jihad Laït, partis jouer comme professionnels au Maroc. Puis, Stéphane Moris a eu l’occasion de retrouver la D1 avec Liège. Moi-même, j’ai été blessé à la main pendant plusieurs semaines. On a fait front dans l’adversité. On s’est réunis, avec les joueurs et le coach, on a mis les choses au point et on a terminé par un 4 sur 5. »
Comme Gent Hawks a laissé échapper la pole-position sur le fil, le Royal IV devra affronter les Gantois en quart de finale. « On ne part pas battu d’avance », affirme Rochdi. « On les a déjà battu à domicile en début de saison. Au Tolhuis, par contre, on avait courbé l’échine. En tout cas, nous jouerons crânement notre chance. »
Benzouien, lui, disputait sa première saison à ce niveau. « Je suis assez satisfait, tant sur le plan collectif qu’individuel. » Le Royal IV, c’était un peu le choix du cœur également : son père y est trésorier. « C’est dans ce club que j’ai commencé à jouer, à 10 ans. Lorsque les Bruxellois sont montés en TDM1, l’été dernier, le coach Steve Ibens m’a proposé d’aller y jouer en double affiliation. Je n’ai pas hésité longtemps. Jusque-là, j’évoluais avec l’équipe B d’Alost, mais elle est descendue en 1ste Landelijke. »
Steve Ibens, c’est un coach qui a compté pour Benzouien. « Il était mon coach en équipe nationale U18. C’est lui qui m’a fait venir à Alost, alors que j’étais au centre AWBB à Jambes, où j’ai beaucoup appris, que ce soit techniquement, physiquement ou mentalement. »
Hosni, le frère cadet de Rochdi, évolue, lui, dans les équipes de jeunes du Spirou Charleroi. « Il a quatre ans de moins que moi. Je rêve que nous puissions, un jour, évoluer ensemble. A quel niveau ? En D1, ce serait le summum. »
Parallèlement à sa carrière de basketteur, Rochdi poursuit aussi des études de dentiste à l’ULB. « Je suis en deuxième année. Il m’en reste quatre. Cette saison, comme je m’entraîne avec les pros d’Alost, je vais un peu moins aux cours. J’espère évidemment obtenir mon diplôme. Mais mon rêve ultime reste, quand même, de m’imposer en D1 comme basketteur. »
Daniel Devos