La curieuse saison de TDM2B, où plusieurs équipes ont joué à qui perd gagne, est en train de connaître son épilogue. Le championnat a longtemps été dominé par Tongres, Geel et Lommel. Mais les trois clubs limbourgeois (ou campinois) n’avaient guère envie de monter, et au fur et à mesure que l’échéance approchait, ont commencé à perdre des plumes… volontairement. Comblain s’est alors dit « pourquoi pas ? » et s’est mis à envisager une possible montée, mais son effectif trop étriqué ne lui a pas permis d’assumer cette soudaine ambition. Récemment, comme certaines équipes accusaient l’un ou l’autre match de retard, Sprimont s’est retrouvé en tête… mais n’avait pas davantage envie d’assumer une deuxième montée d’affilée et avait déjà envisagé d’être battu au Guco Lier, ce samedi, si d’aventure…
Mais voilà que Neufchâteau, qui a fait tout le championnat en 4e ou 5e position, s’est subitement découvert une ambition insoupçonnée. Ce mercredi, à la faveur d’une victoire 65-55 en match d’alignement contre Comblain (sans leur coach Mathieu Fivet en voyage scolaire à Londres), les Ardennais ont pris la tête du classement et la garderont définitivement en cas de nouvelle victoire, dimanche, contre Sainte-Walburge qui a assuré son maintien. Neufchâteau, lui, devrait accepter la montée. Il joue dans une nouvelle salle depuis un an et possède un public fidèle, en manque d’événements dans la région.
« Tongres et Geel ont faussé la compétition, ce n’est pas notre problème », a déclaré le directeur technique Philippe Golinvaux.
L’an passé, Neufchâteau aurait déjà pu monter suite à la cessation d’activité de Saint-Nicolas en TDM1, mais avait refusé parce qu’il n’était pas champion et que c’était un peu prématuré. Si Neufchâteau accepte la montée, cela ferait un troisième club wallon en TDM1 (avec Ninane qui s’est maintenu et le Spirou Jeunes champion de TDM2A), ce qui ne serait pas plus mal pour rééquilibrer une série à 90% flamande ces dernières années.
Daniel Devos