Il ne faudra pas s’étonner si, en TDM2B, on enregistre quelques résultats surprenants en cette fin de saison. A l’image de la défaite de 42 points concédée, samedi soir, par le leader tongrois à Comblain.
Tongres, qui vient d’être promu de 1ste Landelijke, n’a pas trop envie de franchir un échelon supplémentaire pour l’instant. « On n’est pas prêt pour monter », a déclaré Sacha Massot. « Le club avait déjà évolué en D2 il y a quelques années et a dû redescendre tout aussi vite. Si c’est pour faire de la figuration à l’étage supérieur, autant rester à notre niveau. »
Sacha Massot a cependant décidé de continuer. Ce n’est pas le cas de tout le monde. Il y a quelques semaines, Dieter Souveryns nous avait affirmé : « On ne peut pas nous demander de jouer pour perdre ». Le meilleur marqueur de l’équipe est resté conséquent avec lui-même, et a refusé de jouer à ce jeu-là : il a décidé d’arrêter les frais, tout comme son coéquipier Raymond Westphalen et le coach Gianni Leenen. «Arrêter n’est pas le mot qui convient », corrige Souveryns. « Je continue à m’entraîner avec l’équipe, mais je ne participerai effectivement plus aux matches. C’est dommage, mais cette décision fait écho à une situation absurde et elle constitue également un signal envers les décideurs fédéraux. Comme je l’avais déclaré précédemment, je ne peux pas m’imaginer jouer pour perdre. »
Le problème, c’est que les autres équipes de la série n’ont pas plus envie de monter que Tongres. Alors, va-t-on jouer à qui perd gagne ? Malheureusement, une équipe finira, quoi qu’il arrive, par terminer à la première place.
La Prombas ne devrait-elle pas réviser son règlement, et ne pas obliger le champion à monter, comme c’est déjà le cas pour le champion de TDM1 qui n’est pas obligé de rejoindre l’EuroMillions Basketball League ? Car, au-delà du ridicule de la situation, cela fausse le championnat. Certaines équipes, peut-être menacées de relégation, doivent encore affronter un Tongres diminué et qui en garde sous la pédale, alors que d’autres ont affronté lorsque les Limbourgeois lorsqu’ils jouaient encore le coup à fond.
Daniel Devos