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Coupe de Belgique

Rebond Ottignies-Castors Braine, la fête du Brabant wallon

Le grand rendez-vous approche, et du côté d’Ottignies-Louvain-la-Neuve, tout le monde s’y prépare : le mercredi 1er février, à 20h45, cette équipe féminine de Régionale 1 accueillera le voisin et champion de Belgique, Castors Braine, à la salle des Coquerées en demi-finale de la Coupe de Belgique.

Pour en arriver là, le Rebond Ottignies a éliminé plusieurs formations de Top Division Women, et non des moindres, puisque Sint-Katelijne-Waver a été sa première victime. Ostende-Bredene et Houthalen ont suivi. L’accueil de Castors Braine sera la cerise sur le gâteau.

Il y a peu des chances que les pensionnaires de R1 poursuivent l’aventure, puisqu’en principe Castors Braine est beaucoup plus fort et qu’en plus, la demi-finale se disputera par aller-retour alors que le Rebond Ottignies avait toujours bénéficié de l’avantage du terrain jusque-là. On voudra donc d’abord en faire une fête, lors du match aller.

« Ce n’est qu’aujourd’hui qu’on mesure la portée de notre exploit », souligne le coach Sébastien Dufour (ex-assistant au Spirou Charleroi et ex-coach au Belfius Namur Capitale). « On s’étonne nous-même de l’engouement que cette rencontre suscite, tant auprès du public que des médias. Je ne sais pas si c’est déjà arrivé, dans le basket féminin, qu’une équipe de R1 atteigne les demi-finales. Et en plus, on affronte le club le plus prestigieux du pays actuellement, qui est un voisin. Comment cet exploit a-t-il été possible ? Nous avons bénéficié, il faut le reconnaître, d’un cours de circonstances. Contre SKW, nous avons profité de l’effet de surprise. En outre, Sara Leemans était absente. Sans elle, cette équipe perd tout de même beaucoup de son efficacité. Je connais bien Arvid Diels, avec qui j’ai travaillé, c’était donc un match un peu spécial. Avec Ostende-Bredene et Houthalen, nous n’avons pas hérité de ténors de la D1. Et nous avons eu la chance de pouvoir les affronter à domicile. Il n’empêche : nous avons battu  ces équipes très nettement, pas sur un coup de dés au buzzer. Nous avons très bien préparé ces matches, je ne suis pas sûr que cela ait été le cas de nos adversaires. Contre Braine, ce sera évidemment beaucoup plus compliqué. D’abord, en raison de la valeur de l’adversaire, ensuite parce que nous jouerons ces demi-finales par aller-retour. Nous espérons en tout cas offrir un beau visage. »

Dans le championnat de R1, le Rebond Ottignies occupe actuellement la deuxième place, derrière Pepinster. « Une montée en D1 ? Je ne pense pas que le club l’envisage. Il y a des contraintes financières plus élevées, et nous constatons aussi que les derniers montants, côté VBL, éprouvent beaucoup de difficultés à l’étage supérieur. Maintenant, si nous sommes champions et que nos joueuses souhaitent accepter la promotion, nous verrons bien. Nous comptons plusieurs anciennes joueuses de D1 dans nos rangs, mais si elles sont venues à Ottignies, c’est précisément pour ne plus être soumises à un régime aussi astreignant. »

Depuis peu, Sébastien Dufour a pris le relais de Boualem Chekaba au Speedy Mont-Saint-Guibert. « Les entraînements des deux équipes se suivent dans la soirée, et les deux salles ne sont pas très éloignées. Au niveau des horaires, c’était donc compatible. C’est la raison pour laquelle j’ai accepté de terminer la saison au Speedy. Et je garde trois soirées libres pendant la semaine. Car, si j’ai été professionnel du basket pendant quatre ans, je ne le suis plus actuellement.»

Daniel Devos

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