De mémoire de Bruxellois, on n’avait plus vu cela depuis longtemps. Déjà, une équipe de la capitale en D2, cela remonte. Mais alors, deux équipes en même temps… Et précisément, ce dimanche, c’est le derby ! Le Royal IV Brussels accueille le RPC Anderlecht.
« On attend beaucoup de monde », annonce déjà Nicolas Joostens, le coach du Royal IV. Sur le plan sportif, l’objectif de l’équipe visitée est clair : conserver le brevet d’invincibilité au Palais du Midi.
Dans le camp visiteur, c’est un peu différent. « Ce n’est pas nécessairement dans ce match-là qu’il faudra prendre les points nécessaires au maintien », estime le coach du RPC, Philippe Hoornaert. « D’un point de vue sportif, la réception de Ninane, le samedi suivant, revêtira davantage d’importance. Maintenant, le match de ce dimanche reste un derby. Les joueurs se connaissent et cela confère un piment particulier à la rencontre. »
Le derby entre le Royal IV et le RPC avait déjà eu lieu la saison dernière, mais un étage plus bas. « Et on avait été battu », se souvient Hoornaert. « C’était assez logique, car le Royal IV nous était largement supérieur à l’époque. C’est toujours le cas aujourd’hui, mais dans un bon jour, nous pourrions peut-être rivaliser. »
Après un début de championnat très compliqué, le RPC a remporté deux victoires, contre Soba et Ekeren. « Elles nous permettent de ne pas être largués. Nous sommes toujours dans le bas de classement, mais nous côtoyons d’autres équipes qui ne sont pas mieux loties que nous. Et au deuxième tour, nous aurons l’avantage de recevoir des concurrents directs. Là, il faudra répondre présent. »
Le RPC, qui avait accepté de monter en TDM1 suite au désistement des Sint-Niklase Condors malgré une 11e place en TDM2, savait qu’il ne jouerait pas la tête du classement à l’étage supérieur. L’ossature de l’équipe est restée, mais entretemps, des renforts sont arrivés et ils ne sont pas superflus. Le RPC en avait un urgent besoin. Après Geoffrey Hockins, les Anderlechtois accueillent depuis 15 jours un autre ancien joueur pro sur le carreau en la personne de Yannick Moray. « En début de saison, on avait essayé de compenser nos lacunes par beaucoup d’énergie », explique Hoornaert. « Mais cela ne suffisait pas, il fallait aussi du talent. Hockins et Moray sont les éléments qui nous manquaient. Nous pouvons désormais envisager l’avenir avec plus d’optimisme. »
Si l’on attend beaucoup de monde dimanche au Palais du Midi, c’est rarement le cas à la salle Simonet, où le RPC se produit depuis deux ans. Encore que le gigantisme de la salle laisse peut-être une impression trompeuse. « Exactement », confirme Hoornaert. « Dans d’autres salles, il y a aussi peu de monde que chez nous, mais comme elles sont plus exiguës, elles donnent l’impression d’être mieux remplies. A la salle Simonet, on ressent plus cette impression de vide. »
Daniel Devos