C’était le 16 septembre dernier. Un match entre Ninane et Oxaco. « Un match assez nerveux », se souvient Xavier Collette. « Le score était serré et chaque équipe se donnait à fond pour essayer de remporter la victoire. Un joueur d’Oxaco s’est élancé vers l’anneau et j’ai tenté de faire bloc. Il a poursuivi son effort. J’ai revu les images, je ne pense pas que c’était volontaire, c’était dans le feu de l’action. Mais mon visage a encaissé tout le choc. Et les conséquences ont été terribles. »
De fait : cinq fractures au visage. « Cela allait de la pommette à la mâchoire », poursuit Collette. « On m’a emmené à l’hôpital. Les examens n’ont, heureusement, rien révélé de préoccupant : la moelle osseuse n’était pas atteinte, et je n’avais pas de troubles oculaires. On a donc attendu une semaine pour m’opérer, le temps que les plaies soient moins gonflées. L’opération a été pratiquée le 25 septembre. Bientôt un mois, donc. Cela m’a quand même coûté une incapacité de travail de trois mois. Aujourd’hui, j’ai repris. Je suis employé et je travaille la plupart du temps devant un ordinateur, sans contact direct avec les clients. C’était sans doute préférable. »
Collette reprend progressivement ses activités sportives également. « J’ai repris la course depuis une semaine. Mais il me faudra certainement encore patienter trois semaines avant de pouvoir reprendre avec le groupe. Au départ, il est clair que je devrai jouer avec un masque. Pas question de prendre de risque, je devrai éviter les contacts. Et je devrai aussi passer outre à mes appréhensions, qui me hanteront naturellement l’esprit. »
Entretemps, Ninane n’a plus remporté la moindre victoire depuis son succès initial contre Houthalen. Mais la santé avant tout. « Le coach et mes coéquipiers l’ont parfaitement compris également. Ils m’invitent à, surtout, éviter de prendre le moindre risque. Moi-même, lorsque j’assiste aux matches depuis la touche, je suis frustré car je ne peux pas aider mes partenaires. »
Avec, aussi, Raphaël Allemand blessé (il souffre d’une petite déchirure à la cuisse mais devrait reprendre bientôt), cela fait deux meneurs sur la touche et c’est compliqué pour Ninane. « On le savait au départ : notre effectif est limité, quantitativement parlant. Sans trop de pépins, on pouvait espérer réaliser une bonne saison. Mais les pépins sont là. Ces dernières semaines, on a aussi rencontré les gros bras de la série. Nos prochains adversaires devraient être un peu plus abordables. »
Daniel Devos