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Pascal Angillis a été très grand dans la défaite

Il reste une trentaine de secondes à jouer, dans la deuxième manche du quart de finale entre le Basic-Fit Brussels et le Proximis Spirou. Pascal Angillis reconnaît sa défaite : il sort les deux frères Baron, puis Seamus Boxley, et les remplace par Anthony Lambot, Alexander Lindqvist et Sacha Massot, à qui il offre ses dernières secondes de jeu sur un parquet de D1. Il se dirige ensuite vers le banc bruxellois, et congratule chaleureusement le staff et les joueurs locaux. Cela n’a l’air de rien, mais en sport, il faut aussi savoir se montrer grand dans la défaite et Pascal Angillis l’a été.

En conférence de presse, il s’est montré tout aussi fair-play. « Quand on s’incline de 23 points, que peut-on revendiquer ? On avait eu beaucoup de chance de s’imposer lors du premier match au Spiroudome, en saison régulière, et on s’est incliné après deux prolongations lors de la première manche du quart de finale des play-offs, mais sur les deux matches à Bruxelles (à Forest National et à Neder-over-Heembeek), il n’y a pas eu photo. Le Brussels est une équipe qui ne nous convient pas. Julian Gamble nous pose des problèmes insolubles. On s’efforce de se concentrer sur lui, mais on libère alors des espaces à l’aile. Et lorsque Donald Sims, Domien Loubry et Rion Brown ont la main chaude et rentrent des tirs improbables, cela devient mission impossible. »

Les supporters carolos aussi ont été grands. Ils ont attendu joueurs et staff à la sortie du vestiaire, et les ont… applaudis. On connait d’autres sports où les supporters auraient attendu joueurs et staff pour… leur faire un sort.

La saison du Spirou est évidemment une déception. Entachée par des blessures, comme la saison dernière, elle a été agitée. A quelques mois de la fin, la direction a pris la décision d’ôter le coaching à Jacques Stas et de confier les rênes de l’équipe à son assistant, Pascal Angillis. L’équipe était à ce moment-là 2e du championnat. Certains joueurs ont semblé libérés, comme Loïc Schwartz, Jordan Heath et Seamu Boxley, et le ballon a (parfois, mais pas toujours) circulé davantage à l’intérieur, mais au bout du compte, l’équipe était toujours 2e à la fin de la saison régulière et a été éliminée en quart de finale des play-offs.

Cela valait bien la peine de se défoncer au Forum d’Alost, lors de la dernière journée de saison régulière, pour décrocher cette deuxième place et l’avantage du terrain jusqu’en demi-finale…

Place, maintenant, à Fulvio Bastianini (qui pourrait emmener Ioann Iarochevitch dans ses bagages). Fera-t-il mieux ? Charleroi n’est pas Liège. Il y a cette différence entre vouloir (à Liège) et devoir (à Charleroi) remporter des trophées. Mais on lui souhaite bonne chance.

Daniel Devos

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